Commentaire composé semi-rédigé de la scène 5 de l'acte 5 de la pièce Britannicus de Racine.
[...] Nous étudierons tout d'abord les deux interlocuteurs de la scène puis nous verrons le rythme que Racine donne au récit et enfin nous nous intéresserons à l'emploi du discours direct et son effet dramatique. Les deux interlocuteurs Dans cette scène, Burrhus fait le récit à Agrippine. Agrippine Présente dans la tirade Madame (v.13), Jugez (v.15), elle est ainsi accablée par cette nouvelle. Il s'agit de son propre fils qui lui échappe, en effet elle soutenait les intérêts de Britannicus. Pendant la représentation l'actrice présente sur scène manifeste son émotion. [...]
[...] Burrhus Il a été le témoin de la scène. Il est encore sous le choc de ce qu'il vient de voir. En tant que précepteur de Néron, cet assassinat l'affecte. C'est la ruine de ses efforts, pour maintenir Néron dans le chemin de la vertu en limitant l'influence de Narcisse. Egalement, son récit révèle son émotion : au vers il ne nomme pas Britannicus par son nom mais par son lien de parenté avec Néron. Il insiste aussi sur le rôle de Narcisse alors que lui-même n'est que le témoin muet et impuissant du drame. [...]
[...] Par contraste, le vers a montré que Britannicus n'a aucune idée de ce qui l'attend : ses serments sont sincères. Le discours de Néron est faux et apprêté comme le révèle les diérèses : effusi-on, réuni-on, vi-o-lence. Il maîtrise parfaitement son discours, c'est un monstre froid, comme le souligne le vers 20 et sa deuxième prise de parole, destinée à faire passer l'assassinat pour un malaise passager. Conclusion A la fin de cette tirade, le spectateur a l'impression d'avoir assisté à la scène ; l'émotion de Burrhus se communique au spectateur en proie à deux émotions contradictoires mais constitutives selon Aristote au spectacle tragique : l'émotion pour le malheureux Britannicus (la pitié) et l'horreur pour la monstruosité et cynisme de Narcisse et Néron. [...]
[...] Le même adverbe à peine est réemployé pour relater la mort brutale de Britannicus, l'effet dramatique vient de la soudaineté : il boit sa coupe, tombe, meurt ! La comparaison avec le fer intensifie la violence sur la scène. III) L'emploi du discours direct : produit aussi un effet puissamment dramatique Alors que Britannicus a à peine la parole Burrhus cite au discours direct les propos de Néron qui révèle la noirceur du personnage. Après avoir donné à voir les gestes il donne à en entendre les paroles échangées. [...]
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