Britannicus est une tragédie en cinq actes (composés de 4, 8, 9, 4 et 8 scènes), et en vers (1 768 alexandrins) de Jean Racine, représentée pour la première fois en 1669 à l'Hôtel de Bourgogne. Il s'agit de la deuxième tragédie écrite par Racine et, pour la première fois, il utilise l'histoire romaine antique pour construire son intrigue.
Jean Racine est l'un des dramaturges classiques français les plus célèbres. Il montre dans ses pièces un grand respect pour les règles classiques qui organisent la tragédie, à savoir (...)
[...] On voit déjà se dessiner un engrenage de violence dont l'initiateur, Néron, va se trouver prisonnier. Paradoxalement, son comportement se retourne contre lui, puisque le cycle de violence se referme sur sa personne. On passe du fratricide au matricide, puis à une série de meurtres qui se clôtureront par le suicide. La tirade s'achève par une menace qui dépasse la simple personne de Néron cette fois : Aux plus cruels tyrans une cruelle injure 2. La malédiction d'Agrippine C'est en effet une véritable malédiction qui apparaît dans cette tirade. [...]
[...] Racine, Britannicus Acte scène 6. Introduction Britannicus est une tragédie en cinq actes (composés de et 8 scènes), et en vers ( alexandrins) de Jean Racine, représentée pour la première fois en 1669 à l'Hôtel de Bourgogne. Il s'agit de la deuxième tragédie écrite par Racine et, pour la première fois, il utilise l'histoire romaine antique pour construire son intrigue. Jean Racine est l'un des dramaturges classiques français les plus célèbres. Il montre dans ses pièces un grand respect pour les règles classiques qui organisent la tragédie, à savoir : l'unité de lieu, la bienséance (pas de violence sur scène, mais à travers les discours), l'unité de temps et celle d'action. [...]
[...] Deux champs lexicaux viennent renforcer l'annonce du destin de Néron, celui de la prophétie d'une part je sais je prévois et celui de l'imprécation suivront d'autre part. L'évolution du ton est également révélatrice : elle évolue du désespoir exprimé par le pathétique à un ton tragique qui vient magnifier son personnage et donner sa force à la malédiction lancée contre Néron. D'ailleurs, si au départ les phrases sont brèves et correspondent aux alexandrins, rapidement elles évoluent vers une longueur bien plus importante. [...]
[...] Tes remords te suivront comme autant de furies ; Tu croiras les calmer par d'autres barbaries ; 1685 Ta fureur, s'irritant soi-même dans son cours, D'un sang toujours nouveau marquera tous tes jours. Mais j'espère qu'enfin le Ciel, las de tes crimes, Ajoutera ta perte à tant d'autres victimes ; Qu'après t'être couvert de leur sang et du mien Tu te verras forcé de répandre le tien ; Et ton nom paraîtra, dans la race future, Aux plus cruels tyrans une cruelle injure. Voilà ce que mon cœur se présage de toi. Adieu : tu peux sortir. Racine, Britannicus, acte scène 6. [...]
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