Les dramaturges du 17e classique prennent pour modèle les Grecs et les Romains, racines en 1670 proposent une réécriture de Tacite : Britannicus. C'est un drame romantique en prose datant du XIXe siècle, et s'oppose au théâtre noble du XVIIe en alexandrins.
Cette pièce présente plusieurs intrigues : familiale, politique et amoureuse en insistant sur la psychologie des personnages. Britannicus et Néron, légalement deux frères, sont tous deux amoureux de Junie, celle-ci met en garde Britannicus contre la malveillance de Néron et l'informe du stratagème nuisible à leur amour. C'est donc une déclaration d'amour qui est interrompu par l'arrivée de Néron : on passe alors d'une scène galante à une scène politique entre Néron et Britannicus. Comment et dans quel but Racine mêle-t-il intrigues politiques et amoureuses ?
I- l'origine du conflit : amoureux et familial
a) le conflit amoureux comme base du tragique :
Pour résumer, Néron aime Junie, qui aime Britannicus qui va être empoisonné par Néron. Ce qui donne un amour impossible, tragique (mortelle) ; c'est donc la base du tragique dans cette pièce.
L'interruption d'un entretien intime par l'arrivée de Néron dans une situation amoureuse, qui place Britannicus dans une position ambivalente : victime du ridicule, car il est aux genoux de Junie (ce qui est une position d'allégeance de l'amant à son amante) ; et supérieur, car il est protégé par Junie malgré les interdictions de Néron.
De plus, la présence de Junie sur scène indique qu'elle est témoin et enjeu du conflit, ce qui rajoute à la dramaturgie de cette scène (à la fin de l'acte trois : acmée) cette scène signe donc l'arrêt de mort de Britannicus : avec la mention faite "nos destins sont traversés".
Face à cela, le mutisme de Junie signale son impossibilité d'agir pour son amant ou contre Néron cela constitue ainsi une base solide, tragique.
C'est ainsi une scène de duel verbal entre rivaux, comme le montre l'arrivée de Néron vers 1041 (...)
[...] Néron parle de lui à la troisième personne, il apparaît vers 1054 comme figure de l'énallage (discours de grands personnages), on voit alors qu'il s'affirme comme étant supérieur à Britannicus (qui pourrait être de naissance supérieure et légitime) Il affirme donc le meurtrier qui sommeille en lui et passe d'une situation de droit v1046 droits à une situation de tyrannie : Britannicus et sa sœur octavie seront confinés dans leurs appartement avant que Néron empoisonne son frère à la fin de la pièce. Une réflexion psychologique sur le pouvoir Le caractère fratricide de la scène annonce la mise à mort de Britannicus par son frère ; à la fin de la scène, Néron va ordonner à ses gardes de confiner Britannicus et octavie. De plus, la reprise à peine modifiée de la devise de la tyrannie par excellence : Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent. [...]
[...] Conclusion : Après avoir étudié les origines du conflit, la révélation du despote et les effets que cela produit sur le spectateur nous sommes en mesure d'affirmer que le resserrement autour de la psychologie des personnages renforce cette tragédie du pouvoir dans le cadre intime (familial, amoureux) qui ne fait que rendre cette pièce que plus tragique encore. On peut donc mettre en lien cette scène avec la clémence de Cinna dans la pièce de Corneille. Étude de l'extrait : De Britannicus(1670), Racine, acte III scène 8. NERON Et que vous montrent-ils qui ne vous avertisse Qu'il faut qu'on me respecte et que l'on m'obéisse ? [...]
[...] C'est un drame romantique en prose datant du XIXe siècle, et s'oppose au théâtre noble du XVIIe en alexandrins. Cette pièce présente plusieurs intrigues : familiale, politique et amoureuse en insistant sur la psychologie des personnages. Britannicus et Néron, légalement deux frères, sont tous deux amoureux de Junie, celle- ci met en garde Britannicus contre la malveillance de Néron et l'informe du stratagème nuisible à leur amour. C'est donc une déclaration d'amour qui est interrompu par l'arrivée de Néron : on passe alors d'une scène galante à une scène politique entre Néron et Britannicus. [...]
[...] l'origine du conflit : amoureux et familial le conflit amoureux comme base du tragique : Pour résumer, Néron aime Junie, qui aime Britannicus qui va être empoisonné par Néron. Ce qui donne un amour impossible, tragique (mortelle) ; c'est donc la base du tragique dans cette pièce. L'interruption d'un entretien intime par l'arrivée de Néron dans une situation amoureuse, qui place Britannicus dans une position ambivalente : victime du ridicule, car il est aux genoux de Junie (ce qui est une position d'allégeance de l'amant à son amante) ; et supérieur, car il est protégé par Junie malgré les interdictions de Néron. [...]
[...] NERON Rome ne porte point ses regards curieux Jusque dans des secrets que je cache à ses yeux. Imitez son respect. BRITANNICUS On sait ce qu'elle en pense. NERON Elle se tait du moins : imitez son silence. BRITANNICUS Ainsi Néron commence à ne plus se forcer. NERON Néron de vos discours commence à se lasser. [...]
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