C'est la scène d'adieux d'un couple passionnel.
[...] Racine a utilisé un personnage historique peu connu à l'époque. Titus, fils de l'empereur romain Vespasien, rencontre une reine Bérénice au 7è siècle lors d'un déplacement en Orient et la ramène à Rome. Quand Vespasien meurt Titus se sépare de sa maîtresse après 12 ans de liaison. Elle a alors 50 ans. [...]
[...] - elle se dévalorise : Bérénice, Seigneur, ne vaut point tant d'alarmes 1484), ce qui l'éloigne de Titus. B L'amour de Bérénice 1 Le pouvoir n'intéresse pas Bérénice Si la gloire et l'honneur motivent Titus, ce n'est pas le cas de Bérénice. Le pouvoir politique lui est indifférent. C'est le sens des vers 1475-1476 : Mon cœur vous est connu, Seigneur, et je puis dire Qu'on ne l'a jamais vu soupirer pour l'Empire On note le champ lexical du pouvoir et de la gloire : Seigneur 1505), empire 1476-1478), grandeur 1477), pourpre 1478), césars 1478), univers 1485, 1502), couronner 1492), ordres absolus 1493), régnez 1494). [...]
[...] C'est ce qu'elle affirme à Antiochus : Titus m'aime 1500). Elle peut le faire car, contrairement à d'autres héroïnes raciniennes, elle n'a pas de rivale et ne connaît pas la torture de la jalousie. Le vers 1500 Je l'aime, je le fuis, Titus m'aime, il me quitte montre qu'elle reconnaît la toute puissance de la fatalité qui prend la forme du devoir impérial. II UN DENOUEMENT INHABITUEL A Pas de mort physique Les tragédies de Racine finissent souvent par la mort de ses personnages. [...]
[...] - De quoi parle t il ? Dans la scène précédente Titus a confirmé à Bérénice qu'il régnerait sans elle, mais qu'il se suiciderait si elle-même se suicidait. Antiochus est alors arrivé et devant Titus a avoué qu'il aimait Bérénice. Bérénice fait preuve de grandeur d'âme et décide de vivre et de partir. Assurée de l'amour de Titus, elle part en lui demandant de régner. Elle demande à Antiochus de partir aussi. - Que signifie t il ? C'est la scène des adieux. [...]
[...] Ainsi Phèdre se suicide après avoir dénoncé Hippolyte à son père et entraîné sa mort. La forme traditionnelle de la fatalité est le malheur et la mort. Si les trois personnages ont évoqué la possibilité de se suicider ils y renoncent clairement. La rupture des amants se fait ici sans violence ni mort physique. Ce n'est pas une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans la tragédie écrivait Racine dans la préface. Il reste que les choix qu'ils doivent faire les rendent malheureux, ce qui correspond bien à la tragédie. [...]
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