La notion de fatalité enseignée par les Jansénistes à Racine lors de sa scolarité est présente dans les oeuvres de cet auteur. En effet, ce mouvement religieux prétendait que la grâce n'était attribuée qu'à certaine personnes dès leur naissance. Dans les ?uvres de Racine, on retrouve cette notion de fatalité, de destin tragique inéluctable. Racine, après avoir écrit de nombreuses tragédies parmi lesquelles on citera La Thébaïde ou les Frères ennemis en 1664 ou Alexandre le Grand en 1665, nous livre, en 1666-1667, une pièce tout aussi forte et tragique : Andromaque.
La scène proposée est la scène d'exposition d'Andromaque. Temporellement, elle se situe après l'assassinat du troyen Hector par les Grecs. Vainqueur de Troie, le roi Grec Pyrrhus élève Astyanax, le fils de sa captive Andromaque, veuve d'Hector. Pyrrhus est fiancé à Hermione, la fille du roi Ménélas à qui il doit allégeance.
Comment la scène évoque-t-elle la fatalité du destin de chacun des personnages ? C'est ce que nous allons étudier selon trois axes principaux. (...)
[...] Dans les œuvres de Racine, on retrouve cette notion de fatalité, de destin tragique inéluctable. Racine, après avoir écrit de nombreuses tragédies parmi lesquelles on citera La Thébaïde ou les Frères ennemis en 1664 ou Alexandre le Grand en 1665, nous livre, en 1666- 1667, une pièce tout aussi forte et tragique : Andromaque. La scène proposée est la scène d'exposition d'Andromaque. Temporellement, elle se situe après l'assassinat du troyen Hector par les Grecs. Vainqueur de Troie, le roi Grec Pyrrhus élève Astyanax, le fils de sa captive Andromaque, veuve d'Hector. [...]
[...] De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours, Ou plutôt je sentis que je l'aimais toujours. Ainsi de tous les Grecs je brigue le suffrage. On m'envoie à Pyrrhus, j'entreprends ce voyage. Je viens voir si l'on peut arracher de ses bras Cet enfant dont la vie alarme tant d'Etats. Heureux si je pouvais, dans l'ardeur qui me presse, Au lieu d'Astyanax lui ravir ma princesse ! Car enfin n'attends pas que mes feux redoublés Des périls les plus grands puissent être troublés. [...]
[...] Mais admire avec moi le sort dont la poursuite Me fait courir alors au piège que j'évite. J'entends de tous côtés que l'on menace Pyrrhus ; Toute la Grève éclate en murmures confus ; On se plaint qu'oubliant son sang et sa promesse, Il élève en sa cour l'ennemi de la Grèce, Astyanax, d'Hector jeune et malheureux fils, Reste de tant de rois sous Troie ensevelis. J'apprends que pour ravir son enfance au supplice Andromaque trompa l'ingénieux Ulysse, Tandis qu'un autre enfant, arraché de ses bras, Sous le nom de son fils fut conduit au trépas. [...]
[...] Ensuite, nous étudierons en particulier la situation d'Oreste face à son destin, et face à son devoir. Enfin, l'entrelacement de plusieurs tragédies au sein de la même pièce ainsi que leur chute dans la fatalité fera l'objet d'une troisième partie. I. Scène d'exposition : un rôle informatif Une scène d'exposition se doit d'informer le lecteur sur le passé de chaque personnage. Nous allons voir comment la première scène d'Andromaque remplit cet objectif. La grande amitié qui unit Pylade et Oreste permet à se dernier de se confier à son fidèle ami. [...]
[...] Toujours prête à partir, et demeurant toujours, Quelquefois elle appelle Oreste à son secours. Oreste Ah ! Si je le croyais, j'irais bientôt, Pylade, Me jeter Pylade Achevez, Seigneur, votre ambassade. Vous attendez le Roi. Parlez, et lui montrez Contre le fils d'Hector tous les Grecs conjurés. Loin de leur accorder ce fils de sa maîtresse, Leur haine ne fera qu'irriter sa tendresse. Plus on les veut brouiller, plus on va les unir. Pressez, demandez tout, pour ne rien obtenir. [...]
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