Andromaque, la troisième tragédie de Racine, marque une date importante dans l'histoire de notre théâtre. Racine s'est inspiré pour son écriture de sources antiques mais qu'a-t-il emprunté à chacun de ses devanciers ? Une analyse de l'oeuvre, de l'époque de sa parution, un résumé, ainsi qu'une étude des personnages (entre autres) est ici proposée.
[...] Racine, au contraire, l'a affadie par une galanterie excessive. Pourtant il a essayé, par endroits, de marquer le poids de la fatalité qui pèse sur ce malheureux, et lui prête même quelques accents qui ont une résonance romantique. VIII- Style. Ici encore apparaît l'originalité de Racine : au style tendu, pompeux et volontiers déclamatoire de Corneille, il substitue une diction simple, qui reproduit l'allure aisée de la prose, sans jamais perdre la couleur poétique; coloris d'ailleurs délicat, sans violence de tons, et d'une harmonieuse fluidité. [...]
[...] en politique. Juin-août, Conquête de la Flandre par Louis XIV. Persécutions contre Port-Royal. en littérature, En France : La Fontaine obtient le privilège pour l'impression de son premier recueil de Fables, qui paraîtra l'année suivante. Il écrit son roman de Psyché, qui paraîtra également en 1668. Boileau publie la Satire VIII : Sur l'Homme, et la Satire IX : A mon esprit. Bossuet a prononcé le 18 janvier l'oraison funèbre d'Anne d'Autriche. Au théâtre : le 4 mars., Corneille fait représenter, au Palais-Royal, Attila, tragédie. [...]
[...] Les grandes lignes du drame, quoi qu'en dise Racine, ne sont qu'à peine esquissées. Par contre, l'Andromaque de Virgile se rapproche davantage de l'héroïne racinienne : si elle a été contrainte de devenir la femme de Pyrrhus et même, ensuite, d'Hélénus, sa pudeur et sa délicatesse en ont gardé une blessure dont l'amertume se trahit dans ses paroles. On sent bien qu'elle conserve malgré tout à Hector une indéfectible tendresse. Quant aux Troyennes de Sénèque, qui reprenaient le sujet des Troyennes d'Euripide, Racine ne leur a emprunté que quelques détails d'expression. [...]
[...] Racine se lie avec Boileau juin 1664 : Racine aborde le théâtre avec la Thébaïde, tragédie jouée par la troupe de Molière sur la scène du Palais-Royal décembre 1665 : Alexandre, tragédie, représentée au Palais-Royal, retirée peu après et donnée, le 18, à l'hôtel de Bourgogne. Racine se brouille avec Molière et avec Port-Royal. Janvier 1666 : Racine riposte aux Visionnaires de Nicole par deux âpres Lettres contre Port-Royal, dont une seulement est publiée novembre 1667 : Andromaque, tragédie. Novembre 1668 : Les Plaideurs, comédie décembre1669 : Britannicus, tragédie novembre 1670 : Bérénice, tragédie. Janvier 1672 : Bajazet, tragédie. [...]
[...] A ce double reproche, Racine répondrait que pas plus qu'il n'a voulu faire une reconstitution historique, il n'a prétendu peindre un homme de son temps. Il a cherché uniquement à représenter un homme en proie à une passion qu'il veut à tout prix assouvir. Pour marquer la violence de celle-ci et les excès auxquels elle peut conduire, il fallait donner au personnage des qualités naturelles. En fait, Pyrrhus est généreux (son premier mouvement est de repousser la demande d'Oreste) ; il est chevaleresque, puisque Andromaque est sûre qu'il tiendra sa parole ; il sait être doux, suppliant même à l'occasion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture