Commentaire composé semi-rédigé de la scène 5 de l'acte 5 de la pièce de théâtre Andromaque de Jean Racine.
[...] Nous mettrons enfin en évidence la barbarie de la scène finale. Lecture Adromaque, Fin de l'acte V scène 5 ORESTE. Grâce aux Dieux ! Mon malheur passe mon espérance : Oui, je te loue, ô Ciel, de ta persévérance. Appliqué sans relâche au soin de me punir, Au comble des douleurs tu m'as fait parvenir. Ta haine a pris plaisir à former ma misère ; J'étais né pour servir d'exemple à ta colère, Pour être du malheur un modèle ORESTE. [...]
[...] Il renoue ainsi avec la tradition des Atrides Conclusion Le dénouement confirme le pessimisme racinien concernant les dangers de la passion plus redoutable encore que le courroux du Ciel. Elle conduit le héros à se déchirer lui-même et à se faire l'artisan incorrigible de sa perte. Mais cette faiblesse ne lui retire pas sa grandeur. L'extrémité même de sa souffrance lui confère une noblesse qui s'exprime à travers les célèbres images poétiques dont use Racine. Même dans le crime, il n'est pas un monstre et demeure digne d'éveiller l'admiration et la pitié. [...]
[...] Pyrrhus, je te rencontre encore ? Trouverai-je partout un rival que j'abhorre ? Percé de tant de coups, comment t'es-tu sauvé ? Tiens, tiens, voilà le coup que je t'ai réservé. Mais que vois-je ? A mes yeux Hermione l'embrasse ? Elle vient l'arracher au coup qui le menace ? Dieux ! Quels affreux regards elle accompli. Hé bien ! Je meurs content, et mon sort est rempli. Où sont ces deux amants ? Pour couronner ma joie, Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie ; L'un et l'autre en mourant je les veux regarder. [...]
[...] Mais quelle épaisse nuit tout à coup m'environne ? De quel côté sortir ? D'où vient que je frissonne ? Quelle horreur me saisit ? Grâce au Ciel, j'entrevoi . Dieux ! Quels ruisseaux de sang coulent autour de moi ! jette sur moi ! Quels démons, quels serpents traînet-elle après soi ? Hé bien ! Filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ? Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? A qui destinez-vous l'appareil qui vous suit ? [...]
[...] Il manifeste sa fureur par la violence du vocabulaire (il voudrait le supprimer un seconde fois abandonnant son statut princier, il se rue su sa victime comme une bête en furie). De fait, il revit l'épisode qui l'a pour jamais condamné au malheur : le meurtre inutile de Pyrrhus qui lui a fait perdre définitivement Hermione. La douleur qu'éveille en lui l'ingratitude de cette dernière est évoquée par les affreux regards dont il est question vers 1635. Le rival dont il s'est débarrassé physiquement resurgit en fantôme victorieux. [...]
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