Une abbaye organisée « au rebours » (1) de toutes les autres abbayes.
N'oublions pas d'abord que Rabelais a été moine pendant plus de vingt ans... Le début de la description, jusqu'à l'énoncé de la fameuse règle, est franchement comique, surtout pour les lecteurs de l'époque qui connaissaient bien la rigueur et la sévérité de la vie monastique.
Le comique rabelaisien consiste à prendre le contre-pied d'une abbaye réelle : (...)
[...] RABELAIS : GARGANTUA Chapitre 27 : Comment un moine de Seuilly sauva le clos de l'abbaye du sac des ennemis. (à partir de Les pauvres diables de moines ne savaient auquel de leurs saints se vouer jusqu'à la fin du chapitre.) Introduction : Une querelle entre les bergers de Grandgousier et les fouaciers de Lerné, du royaume de Picrochole, tourne à la bagarre. Picrochole prend prétexte de l'incident pour décider la mobilisation générale et ses troupes attaquent le royaume de Grangousier, sans lui avoir déclaré la guerre. [...]
[...] Le Fais ce que voudras est une reprise, sur un mode plaisant mais non moins sérieux, du commentaire de St Augustin à l'Évangile de saint Jean : Un seul et bref précepte t'est donné : aime, et fais ce que tu veux; que la racine de l'amour soit intérieure car, de cette racine, ne peut surgir que le bien. Une vie de Cour dans un monde pacifié. Les Thélèmites ne se conduisent pas pour autant avec la plus totale abnégation. D'abord il en faut toujours un ou une pour exprimer un désir égoïste de manière à ce que tous aient l'occasion de lui faire plaisir. [...]
[...] Puis nous verrons comment Rabelais transforme le combat de Frère Jean en une parodie burlesque d'épopée. Nous examinerons enfin les procédés variés et particulièrement inventifs, dans cet épisode, du comique rabelaisien La satire des moines : l'opposition entre la couardise des moines et le courage de Frère Jean. Le récit commence par une mise en scène comique de la réaction de la communauté monastique au moment de l‘attaque. une satire traditionnelle : la peur panique des moines, leur passivité face au danger. [...]
[...] Seuls les nobles sont véritablement libres. - bien nés : cette formule désigne évidemment une origine noble (qui se transmet par la naissance), et complète logiquement la première condition. - bien éduqués : cette troisième condition introduit en revanche un principe de sélection qui peut éliminer bien des fils et filles de famille noble : il suffit de se rappeler à quel point Gargantua lui-même était mal éduqué, avant que son père Grandgousier ne le confie aux soins de Ponocrates. (cf. Chapitre 23). [...]
[...] Grâce à cette liberté, continue Rabelais, ils rivalisèrent d'efforts pour faire, tous, ce qu'ils voyaient plaire à un seul. Si quelqu'un ou quelque une disait : «buvons tous buvaient; si disait : jouons tous jouaient Une fois de plus, sous une forme comique, Rabelais aborde un point essentiel de ce qu'on peut appeler sa philosophie. Pourquoi les Thélèmites accordent-ils si harmonieusement leurs volontés particulières? Parce qu'ils ont compris qu'on pouvait faire un meilleur usage de sa liberté individuelle que de satisfaire ses désirs égoïstes : cela procure du plaisir, il est vrai, mais nous rend le plus souvent insatiables. [...]
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