commentaire de texte, L'Isolement, Alphonse de Lamartine, Lamartine, poème, romantisme, nature, narrateur
En 1776, Rousseau écrit Les Rêveries du promeneur solitaire, livre dans lequel il consigne ses réflexions, inspirées par ses promenades dans la nature.
Cette sensibilité contemplative préfigure le romantisme dont fait preuve Lamartine dans son poème « L'Isolement » extrait du recueil intitulé Méditations poétiques, publié en 1820.
[...] De même, le titre du poème L'Isolement insiste sur la solitude du narrateur dans un paysage pourtant riche, mais dont il déplore la désolation. C. L'image du narrateur Comme de nombreux textes appartenant au mouvement romantique (René de Chateaubriand, par exemple) la contemplation du paysage extérieur incite l'artiste à se plonger dans son paysage intérieur, à sonder ses émotions. Ici le narrateur se met en scène dans la nature comme s'il était un personnage sur une scène de théâtre, et l'image qu'il donne de lui dévoile son désespoir. [...]
[...] La richesse du paysage est évoquée par un champ lexical exposant divers éléments du paysage. Depuis montagne » le narrateur contemple plaine » (v.3). Il aperçoit fleuve » des (v.9). Cette abondance est soulignée par des énumérations telles que « vallons, palais, chaumières » (v.25), ou « fleuves, rochers, forêts » (v.29). Chacun de ces éléments est enrichi par des expansions variées : des adjectifs qualificatifs épithètes comme dans chêne » couronnés » sombres » des groupes nominaux compléments du nom dans fleuve aux vagues écumantes » (v.5) ou « étoile du des propositions subordonnées relatives dans plaine dont le tableau [ ] se déroule à mes (v.4) ou [ ] où l'étoile [ ] se lève dans l'azur » (v8). [...]
[...] L'insatisfaction qui cause le désespoir et l'aspiration vers un ailleurs inconnu semble préfigurer la dichotomie baudelairienne entre le spleen et l'idéal. [...]
[...] Au vers 56, il s'adresse au vague objet de es vœux qu'il désigne par le pronom de la deuxième personne toi Dans le dernier vers, il donne un ordre aux orageux aquilons par l'utilisation du verbe emportez conjugué au présent du conditionnel. Il est à remarquer que le narrateur se compare à la feuille flétrie que le vent arrache aux vallons seulement, quand la feuille s'envole, l'homme tombera du haut de la montagne. Le point d'exclamation final enseigne la détermination du narrateur souhaitant mourir. Ainsi, L'Isolement de Lamartine est un poème représentatif du romantisme, car la contemplation du paysage invite le narrateur à sonder ses émotions. Celui-ci souhaite atteindre un lieu idéal qu'il ne pourra atteindre que dans la mort. [...]
[...] Seulement, la réalisation de ce projet est incertaine comme l'indique la locution adverbiale (v.37). Elle est soumise à condition, ainsi en témoignent l'adverbe (v.39) et les verbes « paraîtrait » (v.40), (v.41), « retrouverais », conjugués au présent du conditionnel. Le narrateur souligne son impuissance dans l'exclamation ne puis-je [ (v.45-46). La condition à remplir pour atteindre ce lieu est la mort comme le suggère son intention de laisser sa dépouille à la terre : le narrateur désire donc mourir. C. Un lieu hors de la vie terrestre Les dernières strophes révèlent pleinement le trouble du narrateur son envie de quitter le monde terrestre. [...]
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