En quoi la plaidoirie finale du docteur Faust illustre-t-elle le destin inéluctable de la condition humaine ?

Thèmes abordés

Plaidoirie finale, docteur Faust, destin, condition humaine, Christopher Marlowe

Résumé du document

Le dénouement d'une oeuvre est toujours un moment primordial, et le lecteur attend énormément de cet instant-ci. Dans les oeuvres se basant sur le mythe de Faust, on retrouve selon les auteurs des fins contradictoires, où le personnage peut être sauvé par Dieu ou non. Comme par exemple chez Goethe où Faust est réaccepté auprés de Dieu malgré son pacte passé avec le Diable. Chez Christopher Marlowe, dans son oeuvre intitulée La Tragique Histoire du Docteur Faust, on se demande comment va se terminer l'histoire de ce personnage éponyme : sera-t-il damné ou sauvé ?
Notre passage est donc un passage décisif et, il peut être intéressant de se demander comment la plaidorie finale du docteur Faust, illustre le destin inéluctable de la condition humaine. C'est pourquoi nous verrons qu'à travers le topos de la damnation, présent tout au long de l'extrait, le personnage semble rechercher à tous prix de l'aide, bien que finalement la lutte ne soit que peine perdue.

Extraits

[...] Il s'adresse directement à Lucifer pour tenter de le dissuader de le condamner à vivre en enfer : "Ne viens pas, Lucifer, je vais brûler mes livres". Et en anglais, nous retrouvons l'impératif : "Come not, Lucifer La didascalie "ils l'entraînent" marque alors la fin de Faust qui est emmené dans l'abîme. Enfin, nous pouvons dire que par sa soif de connaissance, Faust s'est lui- même condamné. En effet, il a choisit de suivre ses désirs, bien que ceux- ci le mène à sa perte. [...]

[...] Ce vers fait référence aux actes des apôtres où il est dit : "Il y eut aussi beaucoup de ceux qui avaient recherché les secrets de la magie, qui apportèrent leurs livres et les brulèrent devant tout le monde". On retrouve ici une dernière tentative de la part de Faust qui brûle tout le savoir qu'il a acquis devant les yeux de tout ceux auxquels il a fait appel précédemment, devant le monde entier. Il tente de revenir en arrière. B La recherche d'aide auprès de la nature Rejeté par tout et par tous, Faust se retrouve seul avec ses peurs et ses craintes face à la dur réalité qui lui revient. [...]

[...] Ce combat se développe de manière évidente avec l'opposition Dieu/Diable ou Lucifer, qui sont deux personnalités antagonistes mises en avant dès le début avec l'antithèse soit l'opposition de Dieu et du Diable vers 14 Je veux bondir vers Dieu . Qui donc me tire à bas? et l'anglais leap + up littéralement sauter vers le haut, avec la particule up qui désigne un mouvement vers le haut, et au contraire pulls down qui là désigne un mouvement vers le bas. Néanmoins on note une différence entre ces deux entités. En effet, si l'un, maléfique est montré, le second, Dieu, voie de la religion semble plutôt effacé. [...]

[...] On sait que Faust connait les lois de l'astrologie puisqu'il a pu maitriser toute sorte de magie et de sciences après le pacte à la scène 6. L'astrologie étant un art divinatoire chechant a déterminer l'influence des astres sur le cours des évenements terrestres et à en tirer des prédictions d'avenir. Plus loin, au vers 27 il apostrophe une nouvelle fois les atres : "étoiles qui régniez à ma nativité, - Qui m'avez alloué l'enfer et le trépas, - aspirez aujourd'hui Faust ainsi qu'un brouillard;" etc . [...]

[...] N'y trouvant que "Dieu là haut, le bras tendu, le front de colère chargé.", faust va ensuite tenter sa chance du côté des notions plus primaires qui sont sur terre avec lui comme la Montagne et la terre (que nous verrons plus tard). Il passe ensuite par une référence à Pythagore, philosophe, mathématicien et scientifique présocratique de l'antiquité du 6ème siècle avant qui fut un homme tout comme lui. Il demande à se glisser dans l'Océan pour enfin parler de ses livres qu'il va brûler, ses livres qui sont à côtés de lui et qui représentent les sciences profanes prohibées par la religion. [...]