C'est bien loin de toutes conventions, qui condamnaient les écrivains du genre théâtral à respecter des règles précises, que l'œuvre de Beckett paraît en 1957. Avec cette pièce, il bousculera toutes les conventions établies jusqu'à lors et auxquelles les spectateurs étaient habitués.
L'effet produit est immédiat, et les observateurs s'en retrouvent totalement déboussolés, et ce dès les premières répliques. C'est en les arrachant de leurs habitudes que l'auteur veut créer le trouble en eux pour ainsi leur susciter un malaise profond, un inconfort persistant. Mais pour autant cette pièce absurde n'en possède pas moins un message implicite fort de sens.
De quelle manière Beckett parvient-il à faire de sa pièce, une œuvre dérangeante ?
[...] Les discours de Fin de Partie sont frappants d'absurdité. On ne trouve aucune cohérence à ce qu'énoncent les différents protagonistes. Lors par exemple du monologue final de Hamm, ce dernier passera son temps à se contredire lui- même, et à changer de sujet à de nombreuses reprises. Perdus dans ce labyrinthe de mots insensés, les spectateurs essayeront de se raccrocher alors aux didascalies des personnages, mais qui retomberont eux aussi bien vite dans un souffle d'absurdité. Dans un rapport lié avec le langage absurde, le fait qu'aucune importance ne soit accordée à la raison, durant la pièce entière, est une négation à elle seule de la condition humaine. [...]
[...] En quoi fin de partie de Beckett est elle une pièce dérangeante ? C'est bien loin de toutes conventions, qui condamnaient les écrivains du genre théâtral à respecter des règles précises, que l'œuvre de Beckett paraît en 1957. Avec cette pièce, il bousculera toutes les conventions établies jusqu'à lors et auxquelles les spectateurs étaient habitués. L'effet produit est immédiat, et les observateurs s'en retrouvent totalement déboussolés, et ce dès les premières répliques. C'est en les arrachant de leurs habitudes que l'auteur veut créer le trouble en eux pour ainsi leur susciter un malaise profond, un inconfort persistant. [...]
[...] L'œuvre de Beckett Fin de Partie est bel et bien dérangeante à de nombreux égards pour ses spectateurs comme pour ses lecteurs. En plus de refouler toutes les conventions théâtrales classiques jusque-là établies, les conventions humaines sont aussi bannies du sein de la pièce. En effet, toutes les caractéristiques propres de l'humanité sont ici traitées vulgairement comme si elles n'avaient jamais vraiment représenté quelque chose. Lorsque les personnages se moquent de ces dernières, c'est en quelque sorte comme si ils se moquaient des spectateurs de cette pièce pourtant en face d'eux. [...]
[...] Clov quant à lui, passera la plus grande partie de son temps à effectuer des aller-retour d'un bout à l'autre de la pièce sans aucun but ni espoir. Face à ce spectacle de désolation, les spectateurs se retrouveront vite décontenancés. De plus, il n' y a aucune intrigue, et nous arrivons dans la vie de ces personnages déchus via le procédé narratif in medias res . Mais pourtant, nous n'en connaissons finalement pas plus sur les personnages à la fin de la pièce, qui semble même repartir exactement comme elle avait commencé, c'est-à-dire de manière totalement illogique et dénuée de sens. [...]
[...] Et la situation des personnages ne viendra en rien changer la situation, bien au contraire. Que dire face aux macabres situations que rencontrent les spectateurs en voyant les personnages de Fin de Partie ? Tous les personnages de la pièce sont handicapés, à l'exception de Clov qui même lui pourtant n'a pas la possibilité de s'asseoir. Nagg et Nell sont contraints de vivre à l'intérieur d'une poubelle et attendent la mort. Et Hamm lui bien qu'étant le personnage principal de cette pièce, il n'en demeurera pas moins un des plus infirmes, si ce n'est le plus ; il est aveugle, assis sur un fauteuil roulant incapable de marcher. [...]
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