Lecture analytique d'un extrait de la première partie de l'oeuvre de Michel Quint Effroyables jardins.
[...] Pour son public, d'abord, et sans doute pour le regard rétrospectif du narrateur : il meurt d'amour, comme Charlot . On retrouve dans cette deuxième partie le double regard : - le regard furieux et méprisant du petit garçon qui aurait voulu un père plus discret ou plus présentable ; - le regard attendri, ému de l'adulte, qui trouve finalement ce père désarmant. Le texte dès lors a pris une autre direction que l'autobiographie : si le récit est toujours à la première personne, le narrateur n'est plus le personnage principal ; c'est désormais le père qui occupe tout le champ du récit. [...]
[...] Lecture analytique Effroyables jardins - Quint Partie 1 ID FDL : 503 Effroyables jardins» de Quint: Partie 1 Sommaire La névrose de l'enfant II) Le portrait du père en auguste Analyse "AUSSI LOIN QUE JE PUISSE RETOURNER . " à "IL MOURAIT SURTOUT D'AMOUR", pages 10-12. I La "névrose" de l'enfant : Le premier semble nous emmener vers un récit d'enfance traditionnel, comparable à ceux de Simone de Beauvoir, Proust, Cohen . Toute petite enfance, indiquée de manière très concrète "aux époques où je passais encore debout sous les tables". [...]
[...] Ces quatre premiers paragraphes appartiennent au genre traditionnel de l'autobiographie: Récit de la petite enfance, puis de l'enfance ; Personnages traditionnels : la sœur, les copains d'école. Identité narrateur comme personnage principal. II Le portrait du père en auguste : "Mon père, instituteur de son état . " Or ce métier est prestigieux et synonyme d'autorité. Normalement l'enfant devrait être fier de son père. On a d'abord un portrait physique du personnage : on remarque tout un vocabulaire dévalorisant : "vieux costumes", "mis au rencard", "affublé", "hagard", "arrière-cuisine", "bas-fond", "galimatias à peine articulé", "maladroit", "horriblement faux" . [...]
[...] Puceau et rosière sont des jeunes gens peu avertis, et donc ridicules. On notera le mélange des niveaux de langue : "cramoisir, ityphallique" appartiennent au langage savant, "pipi-caca" au langage enfantin. Cela indique une superposition des points de vue, de l'adulte cultivé et de l'enfant. Noter le nouveau rythme descendant : cadence mineure, toujours significative en français : "à cramoisir, à bégayer, à faire pipi-caca. A devenir sourd, fou, mort" : la longueur des segments va en diminuant jusqu'à puis se relance avec "à mort". [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture