Questionnaire sur l'acte II de Victor Hugo, "Ruy Blas"

Résumé du document

Dans l'acte II, l'information temporelle est « l'après-midi d'une belle journée d'été ». Nous pouvons dire que l'acte II est le prolongement de l'acte I puisque Ruy Blas a bénéficié des biens que Don Salluste lui a donnés à la scène 5 de l'acte I avant de partir : « Ruy Blas, je vous la donne (sa maison secrète), et les muets aussi » (acte I, scène 5). La scène 1 de l'acte II nous renseigne sur le fait que Don Salluste est maintenant parti, après plusieurs mais vaines tentatives pour rester : « (la Reine) Il est parti pourtant ».
Une autre information, plus précise, nous permet de dire que l'acte II se déroule trois jours après l'acte I puisque Ruy Blas dépose une lettre à la Reine à la scène 3 et la Reine précise au début de l'acte II : «Voilà trois jours qu'il n'est pas revenu».

Dans les scènes 1, 2 et 3, la situation de désarroi dans laquelle se trouve la Reine favorise l'éclosion de son amour pour l'épistolier inconnu, qui est en réalité Ruy Blas. Plusieurs éléments vont illustrer la vie ennuyeuse et terne de la Reine. Elle est tout d'abord nostalgique de son pays d'origine, l'Allemagne et de sa famille restée là-bas. De plus, sa langue maternelle lui manque : « Dans ma bonne Allemagne, avec mes bons parents ! […] Pas un livre allemand ! tout en langue espagnole » (scène 1)

Extraits

[...] Tout d'abord, nous allons retrouver celui des sentiments amoureux avec cœur [ ] amour (scène aime [ ] amoureux (scène 2). Avec le champ lexical de l'amour, nous retrouvons celui du paradis avec astres [ ] cieux (scène Dieu [ ] soit béni [ ] Vierge [ ] ange (scène 2). S'oppose à ces deux champs lexicaux du Bien, deux champs lexicaux du Mal avec tout d'abord celui de l'Enfer et du Mal : enfer [ ] démon [ ] haine [ ] noir poison (scène obscur [ ] martyre [ ] brûle [ ] spectres affreux [ ] feu [ ] ombre (scène 2). [...]

[...] Questionnaire sur l'acte II de V. Hugo, Ruy Blas I. Situez cet acte dans le temps par rapport à l'acte précédent Dans l'acte II, l'information temporelle est l'après-midi d'une belle journée d'été Nous pouvons dire que l'acte II est le prolongement de l'acte I puisque Ruy Blas a bénéficié des biens que Don Salluste lui a donnés à la scène 5 de l'acte I avant de partir : Ruy Blas, je vous la donne (sa maison secrète), et les muets aussi (acte scène 5). [...]

[...] L'un me sauvera- t-il de l'autre ? (Scène 2). Son délaissement et son isolement favorisent aussi l'éclosion de l'amour qu'elle lui porte et la Reine va se concentrer sur les présents de l'épistolier inconnu qu'elle semble conserver avec grande précaution. Cette attention que lui porte l'épistolier inconnu en lui offrant des fleurs et en lui écrivant une lettre apparaît comme la seule lueur dans sa vie triste et terne. Quels secours (qui lui feront finalement défaut) espère-t-elle pour y résister ? [...]

[...] Plusieurs objets tels que le bout de dentelle déchiré ou le bandage à la main amèneront la Reine sur la piste de Ruy Blas. Un de ses derniers secours qui va finalement lui faire défaut est le loisir. Elle va tenter par tous les moyens de se divertir, mais encore une fois, les règles de l'étique la privent de ce bonheur. Elle ne peut pas sortir à son gré : (La Reine) Je veux sortir ! [ ] (La Duchesse) Il faut que chaque porte soit ouverte [ ] par un de ces grands d'Espagne [ ] nul d'eux ne peut être au palais (scène 1). [...]

[...] Les principes de l'Etique, rappelés par la Duchesse qui veille sur sa conduite, l'empêchent de se distraire ; chaque envie de la Reine est soumise à des règles strictes. La pesante éthique rend sa vie monotone. En plus d'être bloquée dans son palais à s'ennuyer, la Reine est délaissée par son mari : Le roi chasse. Toujours absent [ ] En six mois, j'ai passé douze jours près de lui (scène 1). La seule nouvelle parvenue de son mari est une lettre futile composée d'une phrase brève reprenant ses exploits de chasse. La Reine est en manque d'amour : s'il avait voulu, j'aurais aimé le roi. [...]