Raymond Queneau est à l'origine de l'association « Oulipo » (Ouvroir de Littérature Potentielle), fondée en 1960.
L'idée de ce groupe est d'utiliser les contraintes d'écriture pour stimuler l'imagination. Raymond Queneau s'est par exemple illustré dans la littérature combinatoire avec le recueil des Cent Mille Milliards de Poèmes (1961) (...)
[...] Conclusion Ce poème est donc très représentatif de la démarche de Queneau, qui souhaitait se baser sur la tradition pour mieux jouer avec ses codes et les détourner. Cela lui permet notamment de rejeter les règles académiques pour mieux affirmer sa liberté. Ce poème fait partie d'un ensemble d'écrite oulipienne. [...]
[...] Raymond Queneau, Cent Mille Milliards de Poèmes Si tu t'imagines Introduction Raymond Queneau est à l'origine de l'association Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle), fondée en 1960. L'idée de ce groupe est d'utiliser les contraintes d'écriture pour stimuler l'imagination. Raymond Queneau s'est par exemple illustré dans la littérature combinatoire avec le recueil des Cent Mille Milliards de Poèmes (1961). Il explique notamment dans sa Préface que Ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. [...]
[...] C'est donc le célèbre Carpe Diem qui est préconisé ici. D'abord, Queneau insiste sur la fuite du temps et la rapidité à laquelle il passe : croire que la jeunesse (la saison des amours ne va jamais passer le conduit à déclarer ce que tu te goures Car en effet, de manière cyclique : les beaux jours s'en vont les beaux jours de fête soleils et planètes tournent tous en rond Il faut donc absolument cueillir la vie, ce qui correspond totalement au message d'Epicure. [...]
[...] Il illustre bien la manière dont Queneau a renversé la tradition tout en transmettant un message à valeur épicurienne. Poème étudié Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours la saison des za la saison des za saison des amours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Si tu crois petite si tu crois ah ah que ton teint de rose ta taille de guêpe tes mignons biceps tes ongles d'émail ta cuisse de nymphe et ton pied léger si tu crois petite xa va xa va xa va va durer toujours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures les beaux jours s'en vont les beaux jours de fête soleils et planètes tournent tous en rond mais toi ma petite tu marches tout droit vers sque tu vois pas très sournois s'approchent la ride véloce la pesante graisse le menton triplé le muscle avachi allons cueille cueille les roses les roses roses de la vie et que leurs pétales soient la mer étale de tous les bonheurs allons cueille cueille si tu le fais pas ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures Raymond Queneau Les bases littéraires traditionnelles du poème L'hommage à Ronsard Ce poème de Queneau est une référence directe à celui de Ronsard, intitulé A Cassandre. [...]
[...] Le renouveau du langage poétique C'est donc un véritable renouveau du langage que nous propose Queneau dans ce recueil. - La ponctuation a totalement disparu : si tu crois petite xa va xa va xa va va durer toujours ce que tu te goures fillette fillette - les rimes disparaissent souvent - le lexique est familier : se gourer - le langage est imagé, mais dans la tradition populaire ; taille de guêpe - la syntaxe est parfois volontairement incorrecte : vers sque tu vois pas expression dans laquelle devrait apparaître une négation. [...]
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