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Le roman ne correspond pas tout à fait à la structure d'un roman traditionnel. Zazie est une fiction qui se déroule dans un cadre réaliste, d'où les nombreuses indications parisiennes etc., ou avec par exemple les querelles à la gare, avec celle du "ptit homme" qui inscrit ainsi les personnages dans une situation banale. Ce qui fait référence au genre romanesque, cependant ce roman ne comporte pas énormément de descriptions et narrations mais essentiellement des dialogues.
Le dialogue sous différentes formes, direct, indirect, ne cessent de se croiser, tout en faisant défiler la narration. Contrairement au roman traditionnel, les personnages sont peu décrits, ici, en effet ce sont les autres qui permettent aux lecteurs de les cerner.
On pense à "armoire à glace" pour qualifier Gabriel. Que ce soit dans le film ou dans le roman, on pense aussi à Mado Ptit pieds qui décrit Charles : "type sérieux... pas trop vieux, pas trop jeune, bonne santé... costaud... il est trop romantique".
Par rapport au film, le spectateur peut remarquer un décalage, en effet un générique avec une musique extra-diégétique a été employée, une musique sifflante accompagné de violon, musique western. C'est un clin d'oeil à Fred Zinneman et son film "le Train sifflera trois fois" en 1952.
Tout comme le fait que l'on pourrait comparer ce générique en tête du film à l'épigraphe d'Aristote dans le roman, qui connoterait une lecture scientifique, d'intellectuel. Mais l'inverse est prôné.
Ce qui souligne une certaine instabilité dans ces codes employés, mais le schéma actanciel est conservé néanmoins. Si cet aspect est décalé, ce n'est pas le seul élément à retenir.
La syntaxe et la grammaire employées sont tout aussi particulières, et étudiées chez chacun de ces auteurs. Dès la première page du roman, le ton est annoncé par le terme "Doukipudonktan", Raymond Queneau ne laisse pas le choix aux lecteurs, il lui impose directement son nouveau langage, proche de l'oralité. Le lecteur doit ainsi s'y adapter et s'y conformer.
En effet Raymond Queneau voulait "une langue nouvelle", "un français parlé véritable", c'est pourquoi il offrit ce langage, qu'il nomme néo-français. Langage grossier, très familier, cependant ce n'est pas le seul auteur qui a voulu remettre en cause les règles conventionnelles du langage (...)
[...] Il fait référence aux cartoons américains, comme pour ceux par exemple de Tex Avery, William Hana, et Joseph Barbera. D'autres éléments comiques sont insérés comme lorsque Gabriel à la fin du film se prépare à monter en scène, sa loge est envahie par la foule, ce qui est une référence importante à Une nuit à l'Opéra des comédiens Marx Brothers ou, une douzaine de personnes entrent dans la cabine du paquebot. Louis Malle a également recourt à de nombreuses courses poursuites, ce qui est une caractéristique essentielle du burlesque. [...]
[...] Ce qui fait référence au genre romanesque, cependant ce roman ne comporte pas énormément de descriptions et narrations mais essentiellement des dialogues. Le dialogue sous différentes formes, direct, indirect, ne cessent de se croiser, tout en faisant défiler la narration. Contrairement au roman traditionnel, les personnages sont peu décrits, ici, en effet ce sont les autres qui permettent aux lecteurs de les cerner. On pense à armoire à glace pour qualifier Gabriel. Que ce soit dans le film ou dans le roman, on pense aussi à Mado Ptit pieds qui décrit Charles : type sérieux . [...]
[...] Les grandes orientations dans Zazie dans le métro Raymond Queneau est né en 1903, au Havre, et mort en 1976, à Neuilly- sur-scène, fils unique de parents mercier, ce dernier était un grand poète, romancier, et dramaturge français, du XXème siècle. Passionné par de nombreux domaines : langues anciennes et modernes, mathématique, sciences naturelles, cinéma, bande dessinée Ce dernier a commencé à écrire dès son plus jeune âge, soit à treize ans. Raymond Queneau a créé de nombreuses œuvres, son premier roman : Le Chiendent (1933) ; un rude hiver (1939) ; Pierrot mon ami (1942) ; son premier recueil poétique : Les Ziaux (1943) ; et d'autres comme : Exercices de style (1947) et encore : On est toujours trop bon avec les femmes (1947). [...]
[...] Cette remise en cause du langage est une lutte contre les codes, Raymond Queneau s'accorde une liberté, celle de la langue, qui est assumée et revendiquée. Il ne respecte pas la bienséance. Les fautes de français sont volontaires, l'auteur veut nous faire réfléchir sur le langage. Louis Malle d'ailleurs restera fidèle au langage hors-norme dans son film. Cette originalité évite ainsi la banalité du langage. Il coagule également plusieurs termes en un seul Lagoçamilébou Ce dernier utilise cette méthode afin que le lecteur ne lise pas rapidement et de manière linéaire, les phrases, en effet, ainsi le lecteur s'arrêtera automatiquement sur ces coagulations de mots pour se questionner et les analyser. [...]
[...] Queneau fonde son œuvre sur le décalage des codes académiques, et mélange les registres et les genres, ce dernier se plait à créer une instabilité chez le lecteur, et à créer des décalages entre des propos pensés, et dit. Raymond Queneau s'amuse de l'absurdité des situations et réflexions. Comme disait Louis Malle : Ce qui m'avait passionné dans Zazie dans le métro, c'était cette critique interne de la littérature et du langage. J'ai tenté à mon tour de fonder mon film sur une autocritique, celle du langage cinématographique, avec l'idée de raconter un faux récit. Au comique de langage littéraire, j'ai donc essayé de substituer un comique de langage cinématographique ! [...]
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