Blaise Cendrars est né en Suisse en 1887 et est mort en 1961 à Paris. Il mène dès l'âge de quinze ans une vie aventureuse parcourant le monde de l'Amérique jusqu'en Russie, exerçant divers métiers. Il participe à la Première Guerre mondiale où il est grièvement blessé.
Il publie des poèmes, des romans qui sont influencés par cette vie de voyageur et par le monde moderne avec ses nouvelles formes de communication et d'art, la publicité, le cinéma, le jazz, dont il devient le chantre (...)
[...] Blaise Cendrars est né en Suisse en 1887 et est mort en 1961 à Paris. Il mène dès l'âge de quinze ans une vie aventureuse parcourant le monde de l'Amérique jusqu'en Russie, exerçant divers métiers. Il participe à la Première Guerre mondiale où il est grièvement blessé. Il publie des poèmes, des romans qui sont influencés par cette vie de voyageur et par le monde moderne avec ses nouvelles formes de communication et d'art, la publicité, le cinéma, le jazz, dont il devient le chantre. [...]
[...] Cendrars fait référence à des moments de son existence. Tout d'abord, il évoque sa naissance aux vers 1 et 6 et son enfance au vers 2 qu'il situe par rapport à son adolescence. Ces deux moments sont très loin dans le temps; je ne me souvenais déjà plus de mon enfance et dans l'espace; J'étais à seize mille lieues de ma naissance Ils étaient une attente car le poète évoque ses rêves et son désir d'évasion, de fuite à travers le vers Et l'école buissonnière, dans les gares devant les trains en partance Cette prime jeunesse apparaît comme figée, protégée mais déjà tournée vers le monde du voyage et du rêve: J passé mon enfance dans les jardins suspendus de Babylone. [...]
[...] Enfin, le passage au présent de Je suis en route . jusque Rebondissements évoque le voyage qu'effectue la poète avec Jehanne. Le train est au centre du poème avec une personnification: Le train fait un saut périlleux qui l'associe à un acrobate par l'expression saut périlleux et .retombe sur ses roues qui rappelle ce que l'on dit des chats qui retombent toujours sur leurs pattes. Ces personnifications conduisent à envisager le train comme une machine sûre qui continue sa route malgré les obstacles, point de vue stable au milieu d'un paysage agressif selon les termes; poteaux grimaçants qui gesticulent et les étranglent . [...]
[...] Ce dernier terme, déchiffré ainsi que l'adjectif confus renvoient au projet de Baudelaire qui est de décrypter le langage de la nature. Cendrars laisse supposer qu'il a trouvé un style d'écriture dans cette phrase: j'ai rassemblé les éléments d'une violente beauté . L'alliance de violente et de beauté paraît une antithèse mais évoque le lien entre le train, la machine bruyante et le monde vu différemment dans une nouvelle beauté tel qu'il surgit à l'écoute de cette machine. Le dernier vers Que je possède confirme cette connaissance acquise désormais. [...]
[...] Le train est un point de vue récurrent à partir duquel les deux personnages, le poète et Jehanne observent le paysage. Celui-ci semble déformé: Toutes les gares lézardées obliques sur la route poteaux grimaçants La vision subit un effet d'optique lorsque le train roule vite La comparaison avec l'harmonica ajoute la dimension auditive à la dimension visuelle. Certaines expressions comme les déchirures du ciel les chiens du malheur Les démons sont déchaîné rappellent peut-être le contexte historique de la guerre, le poème datant de 1913. [...]
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