Laclos, avant d'être écrivain était surtout un géomètre et un militaire de formation. Les deux libertins, Merteuil et Valmont, sont eux aussi des calculateurs qui mettent au point des plans, exposent leurs règles, analysent leurs méthodes et se fixent des principes. Valmont souhaite ainsi « ne rien laisser au hasard ». Cependant, il est impossible d'abolir le hasard : il est inhérent à la condition humaine. C'est pourquoi la machine trop bien huilée des libertins finira par s'emballer et les conduira à leur perte.
Tous leurs principes s'érigent en système et constitue ce que l'on appelle le libertinage, qui qualifie d'abord l'attitude de celui qui refuse le dogmatisme des croyances établies ou officielles et en particulier celui de la religion et la contrainte de sa pratique ; avant de renvoyer à la conduite de celui qui a des mœurs très libres, qui s'adonne sans retenue aux plaisirs de la chair.
[...] Le dénouement montre bien la destruction du libertinage par la passion, qui est par nature imprévisible et indomptable. III. Le libertinage contre l'homme et contre Dieu Pour les libertins, les autres personnages sont des automates : Valmont déclare dans la fin de la lettre 100 je végète auprès de ces automates et Merteuil dans la lettre 106 parle de machines à plaisir ces machines-là, tout le monde parvient à en connaître les ressorts et les moteurs Par l'application de leurs principes libertins, ils renient aux autres toute liberté : lettre 99 je peux prévoir la chute de mon austère dévote Valmont veut s'approprier le temps, la volonté et se rendre maître de la liberté d'autrui. [...]
[...] Le vrai libertin doit séduire pour rompre : son principal plaisir réside dans la manipulation, la séduction et la rupture. Dans la lettre 81, Merteuil montre comment elle applique ses propres principes. Quant au chevalier Belleroche, il s'agit d'un amusement passager et elle attend le meilleur moment pour elle, mais le plus douloureux pour lui : celui de rompre. Lettre 10 il ne faut se permettre d'excès qu'avec les gens qu'on veut quitter bientôt. traduit sa perfidie et sa cruauté. [...]
[...] Le libertinage qui repose sur les valeurs des philosophes et fonde une démarche rationnelle est devenu la cible de Laclos, qui montre comment les bienfaits et les apports des Lumières ont été pervertis et détournés au service du Mal. [...]
[...] Les principes du libertinage dans "Les liaisons dangereuses", Pierre Choderlos de Laclos (1782) Laclos, avant d'être écrivain était surtout un géomètre et un militaire de formation. Les deux libertins, Merteuil et Valmont, sont eux aussi des calculateurs qui mettent au point des plans, exposent leurs règles, analysent leurs méthodes et se fixent des principes. Valmont souhaite ainsi ne rien laisser au hasard Cependant, il est impossible d'abolir le hasard : il est inhérent à la condition humaine. C'est pourquoi la machine trop bien huilée des libertins finira par s'emballer et les conduira à leur perte. [...]
[...] Lettre 4 nous prêchons la foi chacun de notre coté Dans la lettre 21, on le voit jouer la comédie de la charité dans le but de faire croire à sa conversation. On retrouve cette hypocrisie dans la lettre qu'il adresse au père Anselme, quine déchiffre pas le double sens. Pour le libertin, l'âme meurt avec le corps, il ne croit pas en l'au-delà ; donc seule compte la vie ici-bas. Il n'y a plus de morale, plus de scrupules. Observer et réfléchir constituent les piliers de la démarche de Merteuil dans la lettre 81 et lui ont permis de bâtir un système fondé sur des principes. [...]
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