Commentaire composé d'un extrait du roman La Princesse de Clèves, écrit par Madame de Lafayette. Scène relatant le monologue du Duc de Nemours, après la scène du Jardin (Quatrième Partie)
[...] Nous allons lire ici un extrait de la quatrième partie, qui est un monologue délibératif de M. de Nemours, mais nous verrons aussi que ce texte est le récit d'une passion refusée. Situation : Mise au point de son amour déçu monologue d'un homme tourmenté DN face à lui-même Théâtralisation : Ouverture des guillemets qui marque la différence entre le récit et le monologue. Le monologue est à la fois exprimé au style direct (parole, elle m'aime, disait-il reprenait-il et au style indirect libre elle m'aime qui exprime principalement ses pensées intérieures. [...]
[...] Si je l'avais fait Paradoxe : Amour/Haïr Vous m'en avez donné des marques involontaires. Conclusion : A travers cette étude, nous pouvons affirmer que ce texte se présente à la fois comme un monologue successivement exprimé sous la forme intérieur et d'un faux dialogue avec Madame de Clèves. D'un point de vue psychologique, ce monologue apporte donc au lecteur un éclairage supplémentaire sur la personnalité complexe et contradictoires du DN. Influence de la raison sur la passion. En effet, Madame de Clèves rejettera la passion de DN. [...]
[...] DN est dans une impasse Si je n'étais point aimé, je songerais à plais ; mais je plais, on m'aime Focalisation interne —>Incises qui ponctuent son discours Utilisation de la modalité interrogative qui souligne l'appartenance du texte au monologue puisque le héros répond lui-même aux questions qu'il se pose ( Que puis-je donc espérer, et quel changement dois-je attendre dans ma destinée ? Introspection / Analyse psychologique du DN. Tout d'abord, il se repassa indique, dès la première ligne, que le passage est un bilan, une analyse de M. de Nemours, de ses sentiments et de ses actions. Il analyse ici toutes les données, ce qui est très intéressant pour l'examen psychologique. Le personnage prend la parole sous la parole de l'introspection Incertitudes, Incompréhension, contradictions. [...]
[...] Que puis-je donc espérer, et quel changement dois-je attendre dans ma destinée ? Quoi ! je serai aimé de la plus aimable personne du monde, et je n'aurai cet excès d'amour que donnent les premières certitudes d'être aimé, que pour mieux sentir la douleur d'être maltraité ! Laissez-moi voir que vous m'aimez, belle princesse, s'écria-t-il, laissez-moi voir vos sentiments ; pourvu que je les connaisse par vous une fois en ma vie, je consens que vous repreniez pour toujours ces rigueurs dont vous m'accablez. [...]
[...] Regardez-moi du moins avec ces mêmes yeux dont je vous ai vue cette nuit regarder mon portrait ; pouvez-vous l'avoir regardé avec tant de douceur, et m'avoir fui moi-même si cruellement ? Que craignez-vous ? Pourquoi mon amour vous est-il si redoutable ? Vous m'aimez, vous me le cachez inutilement ; vous-même m'en avez donné des marques involontaires. Je sais mon bonheur ; laissez-m'en jouir, et cessez de me rendre malheureux. Est-il possible, reprenait-il, que je sois aimé de madame de Clèves, et que je sois malheureux ? Qu'elle était belle cette nuit ! Comment ai-je pu résister à l'envie de me jeter à ses pieds ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture