Paru anonymement en 1678 et écrit par un auteur, Mme de La Fayette, qui connut bien la cour de Louis XIV et fréquenta les cercles littéraires, le roman La princesse de Clèves nous emmène tout droit à la cour du roi Henry II. Avec la fin du livre IV, le roman approche du dénouement. La mort de Monsieur de Clèves a suscité les remords de son épouse mais l'a rendu libre d'épouser le duc de Nemours, auquel elle a avoué son amour au cours d'une entrevue. Cependant, le mariage d'Elizabeth de France éloigne Monsieur de Nemours de la princesse de Clèves. Loin de préparer une issue heureuse, ce passage nous conduit vers la mort de l'amour. Alors que le récit historique se réduit à seulement deux lignes, quel rôle joue l'Histoire dans la séparation romanesque des deux amants ? Est-elle si peu importante qu'elle y parait ? (...)
[...] De plus, l'éloignement du duc de Nemours rend vraisemblable l'éloignement de la princesses de Clèves. Le départ de Madame de Clèves est volontaire comme le montre la phrase elle résolut de faire un assez long voyage, ligne 13. Cela met en évidence une volonté de rupture radicale par le choix du lieu vers les Pyrénées comme le montre la phrase De grandes terres qu'elle avait vers les Pyrénées lui parurent le lieu le plus propre qu'elle pût choisir lignes 14-15. [...]
[...] La princesse de Clèves s'oppose aussi au jugement de la société et au mariage avec Monsieur de Nemours, comme le suggère la phrase lui résister sur une chose qui ne choquait ni la vertu, ni la bienséance. lignes 9-10. Enfin, les verbes paraissaient ligne et croyait ligne révèlent la différence de jugement entre le narrateur et la princesse de Clèves. L'Histoire ne se contente pas de mettre l'héroïne en valeur puisqu'elle permet également l'annonce symbolique de la fin du roman. L'effacement de l'Histoire annonce symboliquement la fin du roman. Tout d'abord, l'effacement de l'Histoire est le signe de la dévalorisation de la vie sociale. [...]
[...] Cependant, le mariage d'Elizabeth de France éloigne Monsieur de Nemours de la princesse de Clèves. Loin de préparer une issue heureuse, ce passage nous conduit vers la mort de l'amour. Alors que le récit historique se réduit à seulement deux lignes, quel rôle joue l'Histoire dans la séparation romanesque des deux amants ? Est-elle si peu importante qu'elle y parait ? Dans un premier temps, nous verrons que le récit historique rend vraisemblable l'action romanesque, dans un second temps qu'il contribue à la mise en valeur de l'héroïne romanesque puis enfin qu'il annonce symboliquement la fin de la passion du roman. [...]
[...] Madame de Clèves est omniprésente dans ce passage. On remarque la multiplication du pronom de la troisième personne du singulier elle ainsi que l'indiquent les nombreuses phrases à mesure qu'elle était éloignée de monsieur de Nemours», ligne elle rappelait la mémoire de monsieur de Clèves ligne qu'elle entreprenait une chose impossible ligne 8. C'est le sujet de l'introspection menée à l'imparfait mais également de l'action au passé simple comme le montrent les verbes Elle jugea ligne 10, elle trouva ligne 11, Elle partit ligne 15. [...]
[...] De plus, l'effacement de l'Histoire est aussi le symbole de la mort de la passion amoureuse. En effet, Madame de Clèves est en contact avec la mort de son époux ainsi que le montre la phrase tout ce qui l'en pouvait faire souvenir, elle rappelait la mémoire de monsieur de Clèves, qu'elle se faisait un honneur de conserver lignes 3-4. Il y a une rupture de communication totale avec les vivants. Il ne reste plus qu'un seul lien à distance, le courrier. [...]
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