La Princesse de Clèves, première partie, Madame de Lafayette, lois sociales, morale, Mlle de Chartres, France, Duc de Nemours, récit, évènement, effet d'attente, regard social, perfection sociale, vocabulaire, éducation originale, données théoriques, épouse fidèle, mari, Olympe de Gouges
Madame de Lafayette a été une femme du monde (une place importante dans la société), qui a fréquenté les salons précieux et qui a bien connu la cour du roi Louis XIV, mais elle a été aussi une femme de lettres érudite. Elle est restée célèbre pour son ouvrage la Princesse de Clèves, un roman à la fois classique, précieux et historique, qui privilégie l'analyse psychologique et présente la passion partagée, mais impossible entre le Duc de Nemours et la Princesse de Clèves à la cour de France à la fin du règne d'Henry II. Notre passage se situe au début de l'ouvrage. Dans un cortège d'êtres exceptionnels parait l'héroïne, Mlle de Chartres, future Princesse de Clèves.
[...] Son portrait est original, car il accorde une place essentielle aux lois sociales et morales. Cette idée sera le fil conducteur de notre explication qui nous conduira à analyser les deux étapes successives du texte : le récit d'un évènement de cour et la description d'une éducation originale. Le récit d'un évènement (l.1-7) Un effet d'attente (l.1-3) La première phrase de notre extrait crée un effet d'attente puisque Madame de Lafayette ne révèle pas tout de suite le nom de l'héroïne du roman. [...]
[...] Madame de Lafayette présente tout d'abord l'éducation traditionnelle. Elle utilise un présent de vérité générale pour montrer que c'est une tradition solidement ancrée. Traditionnellement, on préfère taire la réalité des jeux de séduction. C'est un choix qui peut être intéressant sur le court terme, mais une éducation se voit sur le long terme or sur le long terme, cela rend les jeunes filles très vulnérables. S'en suit une longue phrase qui va développer tous les atouts de l'éducation proposée par Mme de Chartres. [...]
[...] Madame de Lafayette se voit obligée de donner quand même quelques précisions concernant son héroïne sans pour autant faire son portrait. Mlle de Chartres, un modèle de perfection sociale (l.3-7) Madame de Lafayette va enfin révéler l'identité de son héroïne en faisant un bref recours sur les évènements familiaux de son enfance. L'identité de Mlle de Chartres est révélée en la rattachant à sa famille. L'individu est nié en tant que tel puisque ce qui compte c'est qu'elle fasse partie d'une famille prestigieuse. [...]
[...] Le respect de la morale et des conventions sociales l'emportera dans ses choix sur les aspirations de l'individu, notamment bien sûr dans sa décision finale vis-à-vis du Duc de Nemours. Cette éducation très traditionnelle, bien qu'originale, montre que les jeunes femmes avaient une vie toute tracée. Elles ne peuvent s'épanouir que dans le mariage et l'infériorité vis-à-vis de son mari. En 1791, Olympe de Gouges s'insurgera contre ce type de préjugé qui con damne la femme à être une épouse obéissante. [...]
[...] D'un point de vue pratique, c'est aussi très utile, car l'interlocuteur n'a rien à répondre. Elle va opposer d'une façon très nette la vie d'une femme qui va tromper son mari et céder à la passion et la vie d'une épouse fidèle. On a ensuite un rythme ternaire qui insiste sur les défauts masculins. Les hommes, quels qu'ils soient sont des hypocrites, on ne peut leur faire confiance. Elle exprime cette idée avec la litote « le peu de sincérité » (l.13). [...]
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