La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette, scène d'aveu, moment clé, récit, roman historique, tragédie, amour impossible, beauté, souffrance, passion, infidélité, commentaire de texte, analyse linéaire
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (ou Lafayette) est une femme de lettres française du XVIIe siècle. En 1688, elle publie une de ses oeuvres majeures "La Princesse de Clèves". Il s'agit d'un roman historique qui place l'action à la Cour du Roi Henri II en 1558. Ce roman retrace l'histoire de l'amour impossible entre le personnage éponyme La Princesse de Clèves et son nouvel amour le duc de Nemours. Cet extrait se situe dans la troisième partie du roman. La princesse, par souci d'honnêteté confie à son mari qu'elle aime un autre homme. Nous assistons ici à la réaction du Prince de Clèves.
[...] Le Prince de Clèves va même jusqu'à se juger indigne d'elle. Il se sous- estime, se dévalorise en témoigne les expressions « Ayez pitié de moi », « pardonnez », « je ne réponds pas, comme je dois à un procédé comme le vôtre ». M. de Clèves se perd dans des anacoluthes dont les ruptures syntaxiques révèlent son trouble intérieur : « Ayez pitié de moi, vous-même, Madame, lui dit-il, j'en suis digne ». Son trouble intérieur se perçoit également dans la longueur et la complexité des phrases de la première partie. [...]
[...] Le Prince de Clèves se lance ensuite dans une analyse du couple, de la jalousie en amour. Il évoque alors deux sortes de jalousie : celle du mari et celle de l'amant. Il se concentre sur celle de l'amant. En effet, ce ne sont pas ses droits de mari qui sont remis en cause, mais ses capacités à se faire aimer de cette femme, en témoigne l'expression « je m'étais consolé [ . ] de n'avoir pas touché, par la pensée qu'il était incapable de l'être ; cependant un autre fait ce que je n'ai pu faire ». [...]
[...] Le Prince de Clèves met ici en avant sa souffrance. Le Prince de Clèves évoque tout d'abord l'amour qu'il éprouve pour sa femme : « Vous m'avez donné de la passion dès le premier moment que je vous ai vue ; vos rigueurs et votre possession n'ont pu l'éteindre : elle dure encore ». La souffrance liée à cet amour unilatéral est soulignée par l'antithèse : « Vous m'avez donné de la passion/Je n'ai jamais pu vous donner de l'amour ». Le Prince de Clèves se livre ensuite à un interrogatoire à l'aide d'une accumulation de questions qui traduisent son agitation, mais également sa jalousie : « Et qui est-il, madame, cet homme heureux qui vous donne cette crainte ? [...]
[...] Par conséquent, ce passage met l'accent sur la gestuelle du prince et de la princesse. La « beauté admirable » de la princesse de Clèves lui donne une grandeur d'âme qui donne d'elle une image de sainte. Ainsi, cette tragédie de l'amour impossible est accentuée par la beauté de la Princesse de Clèves qui est décrite comme un tableau religieux. L'attitude du prince révèle l'ampleur de sa souffrance due au fait que sa femme aime un autre homme. Cette souffrance s'exprime notamment par l'hyperbole « mourir de douleur ». [...]
[...] La Princesse de Clèves, IIIe partie – Madame de Lafayette (1688) – En quoi cette scène d'aveu constitue-t-elle un moment clé du récit ? Texte 11 : La scène d'aveu Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (ou Lafayette) est une femme de lettres française du XVIIe siècle. En 1688, elle publie une de ses œuvres majeures « La princesse de Clèves ». Il s'agit d'un roman historique qui place l'action à la Cour du Roi Henri II en 1558. Ce roman retrace l'histoire de l'amour impossible entre le personnage éponyme La Princesse de Clèves et son nouvel amour le duc de Nemours. [...]
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