Le Prince, Machiavel, monarchies, forces d'une monarchie, gouverner
Tous les Etats, toutes les puissances qui ont autorité sur les hommes sont des républiques ou des monarchies. Les monarchies sont héréditaires ou nouvelles. Les territoires sont acquis par les armes : ils sont accoutumés à vivre sous un prince ou habitués à être libres.
Dans les Etats héréditaires et accoutumés à la lignée de leur prince, il y a beaucoup moins de difficultés à les conserver que dans les nouveaux, parce qu'il suffit seulement de ne pas altérer l'ordre établi par ses prédécesseurs et de temporiser avec les événements.
[...] Les monarchies sont héréditaires ou nouvelles. Les territoires sont acquis par les armes : ils sont accoutumés à vivre sous un prince ou habitués à être libres. Les monarchies héréditaires Dans les Etats héréditaires et accoutumés à la lignée de leur prince, il y a beaucoup moins de difficultés à les conserver que dans les nouveaux, parce qu'il suffit seulement de ne pas altérer l'ordre établi par ses prédécesseurs et de temporiser avec les événements. Le prince naturel a moins de raisons et de nécessité d'opprimer, il est donc plus aimé. [...]
[...] A mesure qu'on use de la libéralité, on perd la faculté d'en user. On devient alors pauvre et misérable ou rapace et odieux. Or, il faut qu'un prince se garde, pour régner, d'être méprisable et odieux. La libéralité le conduit à l'une et à l'autre. Par conséquent, il y a plus de sagesse à s'en tenir au nom de ladre, qui engendre un mauvais renom sans haine, que pour vouloir le nom de libéral, être obligé d'encourir le nom de rapace, qui engendre un mauvais renom avec haine. [...]
[...] Les bienfaits se doivent faire peu à peu, afin qu'on les savoure mieux. Par dessus tt, il faut qu'un prince vive avec ses sujets de telle façon qu'aucun événement heureux ou malheureux n'ait à le faire changer. Quand un citoyen privé devient prince par la faveur de ses concitoyens, on accède à cette monarchie par la faveur du peuple (qui désire ne pas être commandé ni opprimé par les grands) ou celle des grands (qui désirent commander et opprimer le peuple). [...]
[...] Il faut suivre la coutume des princes qui édifient des forteresses (pour pouvoir tenir plus sûrement leur Etat) qui soient la bride et le frein de cx qui auraient dessein d'agir cotre eux, et avoir un refuge sûr contre un nouvel assaut. Ce qui convient au prince pour se faire estimer On estime un prince aussi quand il est vrai ami et vrai ennemi, c'est-à- dire quand, sans ménagement, il se découvre en faveur de quelqu'un contre un autre. Il doit prendre garde de ne jamais faire compagnie avec un plus puissant que lui pour attaquer autrui sinon quand la nécessité le contraint. Un prince doit aussi montrer du goût pour les talents. [...]
[...] Ms de son côté, le prince doit penser au ministre en l'honorant, afin qu'il voie qu'il ne pt se passer de lui. Un prince doit sans cesse prendre conseil, ms quand lui le veut et non quand le veut autrui pour éviter les flatteurs. Un prince qui n'est pas sage par lui-même ne peut être bien conseillé. La fortune La fortune est variable est les hommes obstinés dans leurs façons : ils st heureux tant qu'ils s'accordent ensemble et, dès qu'ils discordent, malheureux. Il est meilleur d'être impétueux que circonspect. [...]
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