Malherbe, "Oeuvres", "Prière au roi allant en Limousin" : étude analytique

Résumé du document

[...] choix de la forme (ode) ? poésie régulière ? 8 sizains rédigés en alexandrins binaires avec une disposition de rimes régulières pour chaque sizain ? rimes plates pour les deux premiers vers puis rimes embrassées ? construction rigoureuse de ce texte. Texte qui cherche la clarté.
REGULARITE = REGLE DE COMPOSITION
Une utilisation systématique de la ponctuation. Pour Malherbe, la strophe doit obligatoirement être une unité de sens. Chaque sizain se termine par un point. Très souvent, il utilise la virgule pour bien marquer la césure et, en plus de ces pauses, chaque sizain est lui-même marqué par une forte pause en son milieu à l'aide de « : ». Il n'y a quasiment aucun enjambement dans ce texte (d'après Malherbe, l'enjambement casse le rythme des vers).

La poésie pour Malherbe doit être le reflet de l'époque où elle est écrite.

Montrer enfin que le poète fait preuve ici d'un lyrisme impersonnel. Absence du « je », cette absence est totale. Malherbe s'exprime toujours au nom d'un groupe : sentiment exprimé dans ce texte : l'admiration face au souverain. Termes valorisants « valeur », « courage », « prudence », « piété ». Le « il » est très utilisé pour représenter le roi : 8 fois dans le texte.

Même s'il s'agit d'une admiration sincère, on voit que le poète n'est pas le centre du poème. Il n'y a pas de lyrisme exprimé à propos de sa propre personne (cela le démarque des auteurs de la Pléiade). (...)

Extraits

[...] (conclusion) On constate au fil des sizains, une mise en valeur constante des qualités d'Henri IV. Plus qu'un portrait, on a un éloge. Cf. les hyperboles. 1er sizain : maîtresse de l'orage (métaphore : Henri IV domine les conflits religieux). 2ème sizain : il fera des merveilles 3ème sizain : aux lieux les plus profonds (avec un superlatif qui met en évidence les cachettes les plus recherchées par les méchants et même là, ils seront éclairés, Henri IV rendra la justice ! [...]

[...] Les «tambours vont servir à fêter au lieu de servir à faire la guerre. Cf. la 6ème strophe sizain centré sur la morale antithèse vice/vertu la morale va remettre la France debout aussi de ce point de vue là. 7ème strophe domaine de la piété de la foi. Le roi est pieux, il fera vivre l'excellence de Dieu en le servant. 8ème strophe : on y parle du futur et des conséquences des actions du roi une sorte de monde idéal - ce qui en fait un sizain à part non centré sur le roi. [...]

[...] Délices rime en plus avec vice. V33 : complément circonstanciel de lieu qui nous avait porté jusqu'au dernier hasard sans ligne directrice avec un certain laxisme. V44 «fâcheuses années Une évocation très négative du règne d'Henri III qui sert de faire- valoir. Certitude affichée d'un avenir radieux. Cf. l'omniprésence du futur qui marque la certitude, la confiance totale de Malherbe. Tous les termes valorisants qui permettent d'évoquer ce futur : V11 merveilles - V12 vaincra prospérités V28 le fer terre Le fer ne rime plus avec guerre V30 tambours danser au lieu de marcher au pas. [...]

[...] Malherbe s'exprime toujours au nom d'un groupe : sentiment exprimé dans ce texte : l'admiration face au souverain. Termes valorisants valeur courage prudence piété Le il est très utilisé pour représenter le roi : 8 fois dans le texte. (conclusion) Même s'il s'agit d'une admiration sincère, on voit que le poète n'est pas le centre du poème. Il n'y a pas de lyrisme exprimé à propos de sa propre personne (cela le démarque des auteurs de la Pléiade). (conclusion du Ce poème propose bien une définition du poète et de son rôle bien différent de celui des poètes de la Pléiade. [...]

[...] Avec ce poème, Malherbe appelle la bénédiction de Dieu sur Henri IV, celui- ci s'apprête à aller présider Les Grands jours en Limousin chercher des solutions pour pacifier la France. C'est grâce à ce texte que Malherbe deviendra poète officiel. Le passage étudié constitue les huit premières strophes de cette ode qui comporte 126 vers. Il s'agit ici de faire un éloge d'Henri IV et de ses actions à venir. Ode : Dans l'Antiquité, l'ode désigne un poème destiné à être accompagné de musique. [...]