Jacques Prévert (1900-1977) est l'un des grands poètes français du XXe siècle, également scénariste. Le poème « Barbara » est extrait de Paroles, un recueil publié en 1946 qui a connu un immense succès encore non démenti aujourd'hui.
Si on lui a reproché, d'abord, sa trop grande simplicité de langage, force est de constater que les critiques sont revenues sur leur jugement, puisqu'il est désormais publié par La Pléiade, ce qui est un grand honneur pour les écrivains (...)
[...] C'est à la fois une déclaration d'amour (à Barbara), un hommage à celui-ci (à travers les amants) et presqu'une revendication. Ce thème appartient à une thématique chère à Prévert, puisqu'on le retrouve aussi dans la poésie Les enfants qui s'aiment L'amour s'étend à plusieurs niveaux : - Il y a d'abord Barbara, qui a donné son nom au poème. Elle va jusqu'à transfigurer la nature puisque même sous la pluie, Brest paraît belle et rayonnante de bonheur grâce à la présence de cette femme. C'est une image classique mais forte : l'amour illumine le monde. [...]
[...] Conclusion Ce poème pourrait d'abord nous faire croire qu'il ne s'agira que d'un amour transcrit par les mots. Mais le basculement s'opère, et le lecteur est plongé au cœur d'un monde détruit, poussé dès lors à s'interroger sur l'absurdité de la guerre qui vient briser un cadre heureux. Les outils simples de langue révèlent ici la force d'écriture de Prévert. [...]
[...] Jacques Prévert, Paroles Barbara Introduction Jacques Prévert (1900-1977) est l'un des grands poètes français du XXe siècle, également scénariste. Le poème Barbara est extrait de Paroles, un recueil publié en 1946 qui a connu un immense succès encore non démenti aujourd'hui. Si on lui a reproché, d'abord, sa trop grande simplicité de langage, force est de constater que les critiques sont revenues sur leur jugement, puisqu'il est désormais publié par La Pléiade, ce qui est un grand honneur pour les écrivains. [...]
[...] Et en effet, dès le vers 37, Oh Barbara prend une tonalité dramatique. Pour qui en douterait, le vers suivant achève de nous convaincre : quelle connerie la guerre Cette fois, le poème bascule complètement. La guerre envahit l'atmosphère de bonheur qui régnait, la tonalité d'écriture change. Prévert s'éloigne de la familiarité avec laquelle il écrivait au départ. L'image se transforme, passant de la pluie légère à un ouragan, quasi- déluge qui vient tout détruire sur son passage : C'est une pluie de deuil terrible et désolée Dès lors, le poète s'indigne, avec des mots simples, certes, mais sans ambages. [...]
[...] De plus, le cadre utilisé, celui de la ville de Brest, est aisément identifiable par sa population et ceux qui connaissent la région. Il cite la rue de Siam, se réfère à Ouessant (une île au large de la ville) et à la mer bretonne. Quant à Barbara, elle incarne l'image de la femme et de sa beauté en général, permettant à chacun d'y projeter sa propre imagination. Elle apparaît soudainement, surgit de manière lumineuse et leur rencontre s'opère à travers des gestes universels : regard, sourire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture