Denis Lachaud est né à Paris en 1964, il a fait des études de langues étrangères (anglais et allemand). Il est auteur de pièces de théâtre et de romans, comédien et metteur en scène. Il a fondé une compagnie théâtrale en 1990.
Prenez l'avion est le sixième roman de Denis Lachaud paru en 2009, c'est l'histoire d'une rencontre atypique entre deux survivants aux tempéraments opposés lors d'un crash aérien. Emmanuel, centre d'intérêt absent en ce début d'intrigue, est l'ex-compagnon de Camille et le meilleur ami de Domi, les deux protagonistes du passage. Il est question d'incertitudes, de regrets et de nostalgie. Il y a une réaction des personnages face à l'annonce d'un fait divers relaté par deux fois, et à la radio et à la télévision, deux témoignages flagrants de neutralité.
[...] Emmanuel, centre d'intérêt absent en ce début d'intrigue, est l'ex-compagnon de Camille et le meilleur ami de Domi, les deux protagonistes du passage. Il est question d'incertitudes, de regrets et de nostalgie. Il y a une réaction des personnages face à l'annonce d'un fait divers relaté par deux fois, et à la radio et à la télévision, deux témoignages flagrants de neutralité. Problématique : comment la neutralité se manifeste-t-elle au cours de ce passage et quels en sont les effets ? [...]
[...] En réalité le texte teste nos sens et pourrait nous tromper, cette proposition nous interpelle dans le sens ou elle pourrait présager d'un bouleversement. Le doute, la confusion, la remise en question des personnages se reflètent sur la structure du texte, c'est ainsi que ces émotions sont communiquées au lecteur. La neutralité est issue du jeu de la symétrie et des oppositions et a un impact plus conséquent sur l'horizon d'attentes du lecteur qui se trouve finalement insatisfait. La neutralité est introduite volontairement son utilisation n'est donc pas neutre. [...]
[...] L'auteur responsabilise le lecteur en le laissant dans la confusion en partant du postulat que la réaction de ce dernier sera impliquée donc, non neutre. [...]
[...] Il ya opposition entre précision de la radio et annonce finalement approximative de la télévision, ce qui signifie que la neutralité n'est pas forcément précise ou objective. La pluralité des voix fait surgir la neutralité, le fait que deux entités différentes soient confrontées à la même situation qui est l'appréhension d'avoir perdu un être cher relève d'un choix précis de l'auteur de se focaliser sur deux personnages pour que le lecteur capte la manière dont est perçu Emmanuel. L'amalgame de tous ces points de vue permet au lecteur de bénéficier d'une vue d'ensemble et de mieux appréhender le contexte en ce début d'intrigue. [...]
[...] Il y a l'opposition entre machine et sentiments; les sentiments sont personnels donc empreints d'opinion. Les liens entre les personnages sont communiqués par le discours indirect libre de Domi ou l'analepse à considérer comme un monologue intérieur de Camille qui a l'apparence d'un discours neutre, car il délivre des informations certes personnelles, mais aucune appréciation n'y figure à première vue, seulement le discours est discontinu et semble décrire une suite de visions qui sont en fait des souvenirs comme le soulignent les groupes nominaux encadrés de virgules et sans verbe fenêtres ouvertes, musique à fond en fait il est possible de comparer cela à une didascalie théâtrale, représentation imagée qui met en place le décor et la manière de jouer la scène et donc les intentions des personnages. [...]
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