Commentaire composé semi-rédigé de la préface des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand.
[...] La récurrence du terme "mémoire". Le terme "mémoire" revient aux lignes et 19, et est à chaque fois précédé de l'adjectif démonstratif "ces". Dès la première ligne du texte, on sait à quel genre de littérature on a à faire. Le démonstratif insiste sur l'idée de présentation et souligne que cet extrait précède l'oeuvre : "ces mémoires que vous allez lire". B. Le champ lexical de l'écriture. Tout le texte fait référence à l'écriture. Certains termes définissent les différentes parties de l'oeuvre et sa structure : "prologue" (ligne "narration" (lignes 4 et "récit" (ligne 10). [...]
[...] Chateaubriand associe les sentiments "qui m'occupaient . " (ligne 3). Le fil de narration soutend l'oeuvre et le vécu est nécessaire pour donner quelque chose d'ordonné. Aux lignes 4 et Chateaubriand ne se contente pas de faire un récit chronologique, il explique ce qu'il a ressenti et ce qu'il ressent à présent (lignes 4 à 10). Le champ lexical de la confusion, de l'imbrication est présent dans le texte. La vie et l'oeuvre sont associés par le lieu, le temps et le contenu, ce qui permet de justifier le genre de l'oeuvre et de mieux comprendre les enjeux de la préface et la finalité de l'oeuvre entière. [...]
[...] Chateaubriand va à chaque fois s'attacher à décrire ces lieux, comme il l'annonce à la ligne 2. A la ligne le terme "différentes dates" montre que l'oeuvre va peigner des périodes différentes qui vont recouvrir l'ensemble de sa vie. Son objectif est clairement exprimé entre les lignes 9 et 12 où il montre que son but est de dresser un tableau complet de sa vie. Le contenu de l'oeuvre va être alimenté par les circonstances d'écriture : l'oeuvre et la vie sont indissociables. [...]
[...] Le terme "outre-tombe" est lui justifié par la volonté d'être publié après sa mort. Cela donne une portée plus importante, plus grave, une sorte de connotation religieuse, où est présent le mystère de la mort. La phrase finale souligne le passage de la vie à la mort, ce qui est un bilan négatif d'une vie. Cette oeuvre sera élément de rédemption, de purification de sa vie. Le livre permet d'affronter la mort, il est une sorte de laisser-passer pour l'éternité. [...]
[...] Chateaubriand a alors 35 ans. Il pense déjà à un titre : "Mémoires de ma vie". Plusieurs facteurs de sa vie personnelle font qu'il pense à écrire ses mémoires dès 1803. Premièrement, son amie Pauline de Beaumont vient de mourir, sa soeur Lucile, à laquelle il était très attaché, devient folle et se suicide ; de plus, ses fonctions de diplomate ne lui apportent à l'époque que des soucis. En 1806, son projet se modifie. L'objectif est "d'expliquer son inexplicable coeur". [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture