Commentaire composé sur le passage de la déchéance du Père Goriot dans l'oeuvre éponyme Le Père Goriot de Balzac.
[...] Etude La fonction narrative Situation du texte Examinons d'abord l'intérêt de ce passage dans l'économie du récit. La situation du texte par rapport à la progression du roman détermine son importance. L'évocation du personnage éponyme de l'œuvre, le Père Goriot, est une étape clé. La présentation de Goriot n'intervient qu'après la description de plusieurs autres pensionnaires, ce qui ménage un effet d'attente. Le narrateur annonçait au début du roman : les infortunes secrètes de Goriot Et le passage s'insère dans la dynamique de l'intrigue. Il présente un processus de dégradation physique aux causes mystérieuses. [...]
[...] Chaque élément du corps est tour à tour atteint comme le souligne l'accumulation des passés simples devint tombèrent se rida se plissa Mais l'imparfait dans il ne ressemblait plus semblait fixe l'image de Goriot dans le temps du récit. Il dessine une déchéance définitive. La longueur des phrases et la sinuosité du rythme contrastent avec la brièveté précédente. Le processus a atteint son stade ultime. Les indications temporelles progressivement durant la quatrième année longtemps précisent l'évolution puis le statisme de l'état de Goriot. II/ Le réalisme du portrait L'évocation du corps Le réalisme cruel du portrait se manifeste par divers aspects. [...]
[...] Le contraste entre les deux états de Goriot est traduit aussi par le rythme de la phrase qui fait suivre cet ample début d'une chute brutale : Il semblait être un septuagénaire hébété, vacillant, blafard L'accumulation hébété, vacillant, blafard accentue l'aspect d'épave de Goriot. III/ La dimension pathétique du personnage Un portrait caricatural La figure de Goriot est pathétique car cette description s'appuie sur des contrastes. Le bourgeois bouffi évoque les dessins de Daumier, célèbre portraitiste et caricaturiste du XIX ème siècle. Le vieillard dont la maigreur connote la pauvreté dégoûte le lecteur. Mais ce portrait est aussi pathétique car il suggère la souffrance de ce vieillard. [...]
[...] Balzac, Le Père Goriot, La déchéance du Père Goriot Introduction Emile Honoré de Balzac est né à Tours le 20 mai 1799 et mort à Paris le 18 août 1850. Il est considéré comme un des plus grands écrivains français de la première moitié du XIXe siècle, et comme le maître incontesté du roman réaliste. Il élabora une œuvre monumentale, la Comédie humaine, cycle cohérent de plusieurs dizaines de romans dont l'ambition est de décrire de façon quasi-exhaustive la société française de son temps, ou, selon la formule célèbre, de faire concurrence à l'état-civil Il n'hésitera pas, en pleine monarchie libérale de Juillet, à afficher ses convictions légitimistes. [...]
[...] De jeunes étudiants en médecine, ayant remarqué l'abaissement de sa lèvre inférieure et mesuré le sommet de son angle facial, le déclarèrent atteint de crétinisme, après l'avoir longtemps houspillé sans en rien en tirer. Un soir, après le dîner, madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie "Eh bien ! Elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles en mettant en doute sa paternité, le père Goriot tressaillit comme si son hôtesse l'eût piqué avec un fer. "Elles viennent quelquefois", répondit-il d'une voix émue. "Ah ! [...]
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