Poétique du récit

Résumé du document

Commentaire composé de Origin Story

Extraits

[...] Introduction Nous sommes dans l'incipit de la nouvelle « Origin Story », issue du recueil Few of us de Luvan. L'incipit d'un récit donne traditionnellement plusieurs éléments introduisant le lecteur dans l'œuvre : le cadre spatio-temporel, les personnages, le genre et l'intrigue à venir. Cet incipit-ci va néanmoins jouer avec les attentes du lecteur et ménager des surprises et incertitudes. Plusieurs éléments sont mis en place, sans qu'on puisse se faire une idée précise de ce qui nous sera raconté, ce qui attire l'attention et provoque du suspens. [...]

[...] Le cadre de la communauté d'artistes amène à se demander si cette communauté ne sera pas bouleversée ; ce bouleversement pourrait être annoncé par les travaux dans le tunnel : « ils ne nous ont pas encore débusqués » introduisant l'idée d'une cachette, d'un secret. L'évocation de l'amour pour Maya laisse également supposer une intrigue amoureuse. Le premier paragraphe et la phrase « A la fin, ils meurent. » laisse également supposer une fin tragique. Conclusion Ainsi, l'incipit de cette nouvelle est déroutant et plonge le lecteur dans un univers original et étrange, qui l'amène à se poser des questions. L'objectif principal d'un incipit, d'attirer l'attention du lecteur, est donc rempli. [...]

[...] Il s'agit d'un narrateur interne, et l'on comprend qu'il s'agit d'un jeune homme de la « classe » parmi les autres cités : Lora, « Kolya ou Konya », Maya, et Helga qui semble leur professeur. L'évocation de la Corée place le récit dans notre monde, et celle de « la guerre en Syrie » indique que l'histoire se déroule après 2012. L'espace est celui d'un souterrain, sans qu'on sache cependant où il se trouve : le cadre spatio-temporel reste donc incertain. [...]

[...] » L'adverbe « ici » du quatrième paragraphe (« J'habite ici ») a une valeur déictique et indéfinie, puisqu'on n'a pas encore de détails sur cet endroit dont on nous parle. Ce n'est qu'au septième paragraphe que l'évocation de la « classe » rendra le cadre narratif plus clair, sans lever toutes les incertitudes. Un cadre novateur et non-réaliste On ne peut pas dire que le récit soit fantastique, puisque le récit fantastique introduit un élément surnaturel dans un cadre réaliste et maintient le doute sur la réalité ou non de l'évènement surnaturel. [...]