Commentaire composé sur le poème de Paul Eluard intitulé Giorgio de Chirico.
[...] Eluard retrouve dans la peinture de Chirico ses propres angoisses : "miroir". C'est une façon des les partager, et le poète se sent rassuré. En partenariat avec www.bacfrancais.com Le "Ciel", c'est Dieu : ciel insensible et pur : il montre qu'il ne trouve pas de réconfort dans la religion. Point commun entre Dieu et le peintre : la création. Eluard évoque le pouvoir créateur du peintre qui en vient à bouleverser les lois de la nature : "les étoiles de jour". [...]
[...] Il déclare qu'il n'est peut-être pas objectif mais que son amitié l'a peut-être aidé à comprendre sa peinture. Douzième vers : "un monde" : soit les critiques dont Eluard ne partage pas les idées ; soit le monde de Chirico qu'il ne comprend pas bien. Conclusion : Le poète présente l'univers d'un peintre et les sentiments qu'il suscite. On en apprend autant sur Chirico que sur Eluard. Eluard n'a retenu que quelques éléments qui lui permettent de suggérer une atmosphère, une impression d'ensemble, qui évoque les collages surréalistes. [...]
[...] Il n'y a pas de rime. C'est un poème ponctué. Il est un hommage à Chirico qui est le sujet principal. Premier quatrain Le premier quatrain évoque à partir de quelques éléments l'univers pictural de Chirico (Places d'Italie). au premier et quatrième vers : donne l'impression d'être enfermé, et exprime l'univers architectural : la Tour, les murs. Les "ombres" s'opposent au blanc : univers en noir et blanc situé au milieu du vers. Vers 4 : alexandrin composé de deux hémistiches ; la césure est forte au milieu du vers. [...]
[...] Ce mouvement métaphysique va beaucoup influencer trois peintres : Magritte, Dali et Max Ernst (peintres surréalistes). Chirico est le frère d'Alberto Savinio (écrivain italien). Il a vécu quelques années à Paris. Il était ami avec Paul Eluard. Ce poème est extrait du recueil "Mourir de ne pas mourir" publié en 1924. Texte : Un mur dénonce un autre mur Et l'ombre me défend de mon ombre peureuse, O tour de mon amour autour de mon amour, Tous les murs filaient blanc autour de mon silence. [...]
[...] Deuxième quatrain : dominé par le champ lexical de la lumière "Toi, que défendais-tu" : Qu'est-ce-que Chirico voulait représenter ? Le poète interpelle le peintre. Interrogation sur le sens de cette peinture. La poète a peur de faire un contre-sens. Intervient alors un élément naturel "les feuilles vertes" qui s'oppose aux éléments architecturaux, nature qui est quasi-absente des œuvres de Chirico. Il y a de plus une contradiction entre "insensible" et "abriter". "tremblant" : c'est le poète qui tremble. Il fait un écho avec l'impression qui se dégage du tableau. "pur" : lumière, sans nuage. [...]
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