Commentaire composé du poème de Guillaume Apollinaire intitulé Le pont Mirabeau tiré du recueil Alcools.
[...] Le poète cite deux fois le nom du pont à travers les vers 1 et 22 : Sous le pont Mirabeau coule la Seine Dans le vers 14 Des éternels regards l'onde si lasse le terme des éternels regards montre la foule des passants qui emprunte le pont. Cette foule est davantage importante que celui-ci est situé dans la ville. Cela est d'ailleurs mis en valeur par l'inversion du complément de l'adjectif lasse L'importance du pont est mise en valeur par sa place en titre : Le pont Mirabeau. De plus, le pont est un élément symbolique essentiel. [...]
[...] A travers Le pont Mirabeau, Apollinaire évoque sa liaison amoureuse et sa rupture avec l'artiste peintre Marie Laurencin avec laquelle il a vécu à Auteuil, non loin du pont Mirabeau. La nostalgie amoureuse le confronte à la fuite du temps. Que peut le poète face à la fuite du temps ? Dans un premier temps, nous verrons la déploration de la fuite du temps, puis la confidence amoureuse immortalisée et enfin la célébration du pont. A travers son poème, Apollinaire déplore la fuite du temps. [...]
[...] De plus, le poète met également en évidence le malheur de l'amour perdu. Effectivement, il n'y a plus de deuxième personne du pluriel dans les deux dernières strophes, ce qui montre la disparition du couple. Dans la troisième strophe, il ne reste que l'espérance ainsi que le montrent les vers 15-16 Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente D'ailleurs vie lente et violente constitue une paronomase, c'est-à- dire que les sons sont à peu près semblables mais que les sens sont différents. [...]
[...] Aux vers 1 et 2 : Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours il associe l'eau. Le pont est le symbole de l'amour. Il est mis en valeur par la hardiesse de l'enjambement des vers 2 et 3 de la deuxième strophe : Tandis que sous Le pont de nos bras passe Le pont unit également le passé et le présent puisqu'il fait ressurgir le souvenir au vers 3 de la première strophe ainsi que le montre la phrase Faut-il qu'il m'en souvienne Le pont Mirabeau est donc une poésie moderne qui fut d'ailleurs chantée par Léo Ferré. [...]
[...] En effet, la déploration de la fuite du temps est de plus en plus forte grâce à la progression du texte. De plus, les verbes de mouvements se multiplient. Il y a deux verbes dans la première strophe : coule vers 1 et venait vers un seul dans la deuxième strophe : passe vers deux dans la troisième avec la répétition de s'en va vers 13 et 14 et enfin quatre dans la dernière strophe avec la répétition de passent vers 19, reviennent vers 21 et coule vers 22. [...]
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