Commentaire du poème de Joachim Du Bellay intitulé Que n'ai-je encor la harpe thracienne tiré du recueil Les antiquités de Rome. De quelle manière Orphée et d'autres références célèbres telles que Amphion et Virgile ont inspiré du Bellay ?
[...] Virgile représente en faite le poète dont Du Bellay imagine, Sur le patron de quelque grand Virgile (v.10). Le travail du poète est comparé également à celui d'un peintre, ce qui le rend plus valorisant, comme le prouve les mots pinceau patron (v.10), portraits façonner (v.11). Vu que du Bellay ne peut pas avoir la harpe, que ce soit aussi bien celle d'Orphée ou d'Amphion, il veut se contenter d'imiter Virgile pour avoir son talent d'écrivain. Il veut le copier pour ensuite faire le portrait de la capitale de l'Ausonie avec sa plume, De ces palais les portraits façonner (v.11). [...]
[...] Il veut retrouver leur énergie créatrice, en imitant ces deux références, pour pouvoir ensuite glorifier Rome, Que n'ai-je encor la harpe thracienne [ ] Qui ont bâtit cette ville ancienne (strophe 1). Dans cette strophe, grâce à la harpe d'Orphée, qui a le pouvoir de charmer les créatures de l'enfer, il veut réveiller les anciens empereurs et les artistes, référence aux ombres, qui ont construite cette ville. Mais vu qu'il ne peut pas avoir l'instrument d'Orphée, il espère pouvoir se satisfaire de celui d'Amphion, Ou que n'ai-je celle amphionienne [ ] Et restaurer la gloire ausonienne (strophe 2). [...]
[...] Commentaire : Que n'ai-je encor la harpe thracienne Problématique : Comment Orphée et d'autres références célèbres ont-ils inspiré du Bellay ? Sommaire : Du Bellay montre son impuissance, ses limites par rapport à Orphée, Amphion et Virgile 1. Orphée, Amphion 2. Virgile II) Cependant, Du Bellay prouve qu'il peut-être leur égal 1. Présence du je dans l'ensemble du poème 2. De nouveaux outils de création Texte : Que n'ai-je encor la harpe thracienne Que n'ai-je encor la harpe thracienne, Pour réveiller de l'enfer paresseux Ces vieux Césars, et les ombres de ceux Qui ont bâti cette ville ancienne ? [...]
[...] Ils ont plusieurs points communs, tel que leur pouvoir, Orphée peut charmer les végétaux, les animaux, les minéraux et même les créatures infernales (les prisonniers du Tartare) avec sa lyre et sa voix. Quant à Amphion, il peut élever les murs de la ville grecque de Thèbes en jouant de la lyre. Du Bellay fait référence à ses poètes mythologiques dans des interrogations Que n'ai-je encor la harpe thracienne Thrace fut la région où vécut Orphée. La harpe d'Amphion est aussi représenté, Ou que n'ai-je celle amphionienne (v.5). [...]
[...] Nous pouvons expliquer le faite que du Bellay ait choisi des icônes mythologiques et antiques pour deux raisons. D'une part les membres de la Pléiade sont très attachés par cette culture antique. Et d'autre part, Du Bellay, en publiant Défense et illustration de la langue française, qui affirme que la langue française est aussi illustre que le grec et le latin. Il était du devoir pour du Bellay de comparer son talent à celui de références romaines et grecques. Il prouve ainsi qu'il peut faire aussi bien qu'eux en français, que eux l'ont fait qu'en latin. [...]
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