Commentaire de poèmes sur le thème des oiseaux et des poètes

Résumé du document

De par leur légèreté, leurs couleurs et leurs formes, les oiseaux ont de tout temps fasciné l'humanité. Et faisaient partie intégrante de cette dernière, je ne fais pas exception à la règle. C'est pourquoi le thème de mon florilège porte sur les oiseaux, qui ont toujours su nous inspirer, guider nos pensées et sublimer nos émotions. Que ce soit au travers d'allégories ou d'expressions linguistiques, ces petits êtres aux plumes gracieuses sont omniprésents dans nos sociétés : On parle "d'oiseau de mauvaise augure", "d'oiseau rare", et tout le monde reconnaît en la colombe le symbole de la Paix. A chacun de leur envol, nous aspirons à la liberté ; à chacun de leur battement d'aile, nous nous évadons. Le thème poète-oiseau n'a cependant connu son ascension que durant le XIXème siècle. Très peu traité auparavant, il devient finalement une pratique courante. Alors quels sont ces oiseaux qui prêtent leurs plumes à l'écriture poétique ? Et comment les poètes, ivres de liberté, donnent-ils des ailes à leurs écrits ? (...)

Extraits

[...] Que ce soit au travers d'allégories ou d'expressions linguistiques, ces petits êtres aux plumes gracieuses sont omniprésents dans nos sociétés : On parle d'oiseau de mauvaise augure «d'oiseau rare et tout le monde reconnaît en la colombe le symbole de la Paix. A chacun de leur envol, nous aspirons à la liberté ; à chacun de leur battement d'aile, nous nous évadons. Le thème poète-oiseau n'a cependant connu son ascension que durant le XIXème siècle. Très peu traité auparavant, il devient finalement une pratique courante. Alors quels sont ces oiseaux qui prêtent leurs plumes à l'écriture poétique ? [...]

[...] Alors ces charmants oiseaux aux couleurs vives, ne nous incitent-ils pas à préparer nous aussi notre envolée vers l'Imaginaire ? Et pour terminer, je vous invite à découvrir mon coup de cœur : un poème du XXème, d'un prisonnier dont nous ne connaissons que les initiales Les mouettes C'est drôle comme les mouettes sont bêtes ! Vos vols stupides comme leurs petites têtes. Dans les cours des prisons A fréquenter les truands, On les voit se combattre, On les entend se débattre Elles ont le monde et le grand ciel Pour se vautrer dans nos poubelles. [...]

[...] Le cygne Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges d'avril qui croulent au soleil ; Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire, Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire. Il dresse son beau col au-dessus des roseaux, Le plonge, le promène allongé sur les eaux, Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe, Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante. [...]

[...] Il est également intéressant de voir évoluer les états de l'oiseau au rythme des ponctuations, ce qui donne une vie et une légèreté plaisante au poème. Voici un second poème de Baudelaire, issu également des Fleurs du Mal. Tout comme dans L'albatros, l'auteur nous transporte dans un monde parsemé de symboles, et dont le messager est un oiseau. Il s'agit cette fois d'un hibou, qui a donné son nom au poème intitulé donc Les Hiboux Les hiboux Sous les ifs noirs qui les abritent, Les hiboux se tiennent rangés, Ainsi que des dieux étrangers, Dardant leur œil rouge. [...]

[...] Car dans la verdure dressés, légèrement tournés sur leurs tiges rosées, groupés comme un parterre en fleurs, ils se séduisent, eux-mêmes plus séduisants encore que Phryné, puis, dans un fléchissement du col, la pâleur de leurs yeux s'enfouit dans leur duvet où se cachent le noir et le rouge pulpeux. La jalousie soudain hurle dans la volière; mais eux, surpris, se sont dressés, puis, un à un, vont vers l'Imaginaire. Rainer Maria Rilke, Nouveaux poèmes Ce poème allemand, issu de Nouveaux poèmes, écrit par Rilke, un célèbre poète, nous transporte cette fois-ci dans un monde rosé et vertical, au travers des flamands roses. [...]