- Le poète exprime sa proximité avec sa « voisine » (mot clé puisqu'il est placé quatre fois à la rime v.1, 4, 9,20)
- Le présent employé dans le poème montre que le poème repose
sur un fait réel, répétitif.
- (...)
[...] En partenariat avec www.bacfrancais.com C'est pourquoi on peut rapprocher ce texte du poème Ma femme de Paul Eluard. [...]
[...] Il est aussi un poète novateur comme le révèle son recueil Calligrammes qui contient des textes dont la disposition graphique forme un dessin. Ce Poème à Yvonne est issu des Œuvres poétiques publiées en 1903, présente donc ce caractère ambivalent. : il est tout emprunt de la légèreté de la négligence rythmique propre aux symbolistes mais aussi de l'attrait face au courant surréaliste. Si cette ode de quatre quintils en alexandrins traite un thème très ancien, développé à la Renaissance avec Du Bellay et Ronsard la vision d'une femme aimée Apollinaire le traite d'une façon ambivalente. [...]
[...] Elle se manifeste aussi à travers la répétition phonique Ô songe de mensonge (v.15) Elle semble indéfinissable car le poète se plaît à la comparer à des éléments très différents : - Mince comme une abeille (v.1) - Sinueuse comme une chaîne de monts bleus (v.11) L'impression de flou, d'évanescence, provient aussi de l'absence de ponctuation et de la syntaxe. En partenariat avec www.bacfrancais.com III/ UNE FEMME AMBIVALENTE Sorcière et fée Le poète voit en cette femme un être double. Elle est Mélusine (v.6) , femme serpent serpentine onduleuse , dont la robe verte ressemble à la peau d'un serpent. [...]
[...] Apollinaire va donc au-delà du portrait de cette femme : ce n'est qu'un prétexte pour dévoiler ce qu'il attend de l'amour : un sentiment qui dépasse tous les autres et qu'on ne peut contrôler, une force surnaturelle, divine. Ce poème marque donc bien l'évolution entre le lyrisme de Verlaine (ironique, désespéré comme dans Colloque sentimental du recueil Les Fêtes galantes) et le lyrisme d'Apollinaire et des surréalistes qui attendent, au-delà du réel, une force qui pourra les inspirer. Apollinaire est à mi-chemin entre Baudelaire et Eluard : il annonce le surréalisme par les images, métaphores qui lient cette femme mystérieuse à la nature. [...]
[...] Elle est le symbole du mal, de la tentation. La Madone Mais elle est aussi idéalisée. Certains détails descriptifs font d'elle une sorte de Madone, de Sainte Vierge. .Le bleu de sa robe, le mot ange placé à la rime. Ces détails font référence au culte de la Vierge dans la religion catholique. [...]
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