P. Valéry, "Cantiques des colonnes" tiré du recueil "Charmes"
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Commentaire composé de Cantique des colonnes, du recueil Charmes, de Paul Valery, 1922. Il présente deux axes différents :
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Conclusion
Poème
CANTIQUE DES COLONNES
à Léon-Paul Fargue.
Douces colonnes, aux Chapeaux garnis de jour, Ornés de vrais oiseaux Qui marchent sur le tour,
Douces colonnes, ô L'orchestre de fuseaux ! Chacun immole son Silence à l'unisson.
Que portez-vous si haut, Égales radieuses? ? Au désir sans défaut Nos grâces studieuses !
Nous chantons à la fois Que nous portons les cieux ! o seule et sage voix Qui chantes pour les yeux !
Vois quels hymnes candides ! Quelle sonorité Nos éléments limpides Tirent de la clarté !
Si froides et dorées Nous fûmes de nos lits Par le ciseau tirées, Pour devenir ces lys !
De nos lits de cristal Nous fûmes éveillées, Des griffes de métal Nous ont appareillées.
Pour affronter la lune, La lune et le soleil, On nous polit chacune comme ongle de l'orteil !
Servantes sans genoux, Sourires sans figures, La belle devant nous Se sent les jambes pures.
Pieusement pareilles, Le nez sous le bandeau Et nos riches oreilles Sourdes au blanc fardeau,
Un temple sur les yeux Noirs pour l'éternité, Nous allons sans les dieux A la divinité !
Nos antiques jeunesses, Chair mate et belles ombres, Sont fières des finesses Qui naissent par les nombres !
Filles des nombres d'or, Fortes des lois du ciel, Sur nous tombe et s'endort Un dieu couleur de miel.
Il dort content, le Jour, Que chaque jour offrons Sur la table d'amour Étale sur nos fronts.
Incorruptibles soeurs, Mi-brûlantes, mi-fraîches, Nous prîmes pour danseurs Brises et feuilles sèches,
Et les siècles par dix, Et les peuples passés, C'est un profond jadis, Jadis jamais assez !
Sous nos mêmes amours Plus lourdes que le monde Nous traversons les jours Comme une pierre l'onde !
Nous marchons dans le temps Et nos corps éclatants Ont des pas ineffables Qui marquent dans les fables...
Conclusion
Poème
CANTIQUE DES COLONNES
à Léon-Paul Fargue.
Douces colonnes, aux Chapeaux garnis de jour, Ornés de vrais oiseaux Qui marchent sur le tour,
Douces colonnes, ô L'orchestre de fuseaux ! Chacun immole son Silence à l'unisson.
Que portez-vous si haut, Égales radieuses? ? Au désir sans défaut Nos grâces studieuses !
Nous chantons à la fois Que nous portons les cieux ! o seule et sage voix Qui chantes pour les yeux !
Vois quels hymnes candides ! Quelle sonorité Nos éléments limpides Tirent de la clarté !
Si froides et dorées Nous fûmes de nos lits Par le ciseau tirées, Pour devenir ces lys !
De nos lits de cristal Nous fûmes éveillées, Des griffes de métal Nous ont appareillées.
Pour affronter la lune, La lune et le soleil, On nous polit chacune comme ongle de l'orteil !
Servantes sans genoux, Sourires sans figures, La belle devant nous Se sent les jambes pures.
Pieusement pareilles, Le nez sous le bandeau Et nos riches oreilles Sourdes au blanc fardeau,
Un temple sur les yeux Noirs pour l'éternité, Nous allons sans les dieux A la divinité !
Nos antiques jeunesses, Chair mate et belles ombres, Sont fières des finesses Qui naissent par les nombres !
Filles des nombres d'or, Fortes des lois du ciel, Sur nous tombe et s'endort Un dieu couleur de miel.
Il dort content, le Jour, Que chaque jour offrons Sur la table d'amour Étale sur nos fronts.
Incorruptibles soeurs, Mi-brûlantes, mi-fraîches, Nous prîmes pour danseurs Brises et feuilles sèches,
Et les siècles par dix, Et les peuples passés, C'est un profond jadis, Jadis jamais assez !
Sous nos mêmes amours Plus lourdes que le monde Nous traversons les jours Comme une pierre l'onde !
Nous marchons dans le temps Et nos corps éclatants Ont des pas ineffables Qui marquent dans les fables...
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Extraits
[...] Il est si proche que le groupe familial au vers 49 devient fille des nombres d'or est ouvert 57, sœur Il y a une création d'une société avec des colonnes ayant des activités humaines. La plupart des occupations sont liées avec l'aspect religieux. Par exemple, leur première occupation et le chant religieux : un hymne cantique. Paul Valéry les compare à de vieilles dévotes. Il y a un sentiment d'élévation grâce à la colonne. C'est comme une élévation dans le ciel. De plus, l'élévation est associée aux oiseaux. [...]
[...] Si le dialogue est possible, c'est par ce que les colonnes prennent la parole avec une personnification. L'auteur utilise l'image concrète de la colonne. Il utilise les différents éléments que la colonne pour créer un physique, des vêtements etc. Au vers deux, il lui donne un chapeau orné d'oiseaux, comme à la mode des débuts du XXe siècle. Il y a un jeu de mots entre chapeaux et chapiteaux, car le temple est sans doute ruiné, ce qui permit aux vrais oiseaux de se poser. [...]
[...] Il y en allitération en fricatives sourdes et en assonances en voyelle [ou]. Le mot écrit et silencieux, mais à l'orale et il est très sonore. Les sonorités vont par deux. Il y a un écho sonore qui créé une harmonie. II) Une allégorie de la beauté qui cache une allégorie de la poésie pure Dans le dernier quatrain, il y a une idée nouvelle : les colonnes sont en mouvement, elles marchent. L'image spatiale pour décrire l'image temporelle. On peut croire à une fable : l'image est totalement imaginaire. [...]
[...] Paul Valéry s'adresse aux colonnes comme à des personnes vivantes, car il est décrit comme de belles femmes élégantes. Le rapprochement est esthétique, est humoristique. Il cherche à souligner la beauté, il lit le poème. C'est une allégorie de la beauté, de la perfection. C'est le but de tout poème. Il choisit une belle colonne, de style ionique. Ont choisi de comparer la beauté à 10,1 cristal, la blancheur, ou encore de l'eau pure puisque à la ligne 19, limpide Cela montre la pureté de la colonne on associe alors à le thème de l'or (ligne et de Dieu. [...]
[...] ATTENTION : Les titres et les sous-titres ne sont pas à écrire dans un commentaire composé : ils ne sont donnés qu'à titre indicatifs. Introduction: Paul Valéry est né en 1871 à Sète. Il écrit très tôt des poèmes, influencé par Victor Hugo, José Maria de Hérédia, ou encore Mallarmé. Il est un grand ami de ce dernier, et est très triste après sa mort. Il est abandonné par sa femme, et du jour au lendemain il jette tous ses livres. En 1912, il travaillait comme secrétaire. Il est passionné des maths et de l'étude de son cerveau. [...]