Poème requête de Théophile au Roi, Théophile de Viau, 1625, époque contemporaine, libertinage, athéisme, poésie, religion, mort, liberté d'expression, liberté, emprisonnement, rimes régulières, rimes riches, rimes suffisantes, procédés lexicaux, tonalité lyrique, mythologie grecque
L'oeuvre dont est tiré l'extrait se nomme « Poème requête de Théophile au Roi » et il s'agit d'un poème datant de 1625 pendant l'époque contemporaine. L'auteur, après avoir été protestant et donc s'être opposé au pouvoir royal catholique, devient libertin, un courant de pensée proche de l'athéisme. Il se fait donc emprisonner en 1622 et condamner en 1623 au bûcher auquel il échappe finalement. Ce poème classique comprenant 3 strophes isométriques de dix vers en octosyllabes qui montre l'imploration que fait le poète emprisonné. Il s'agit d'un poème caractéristique de cette époque, composé de rimes régulières, riches ou suffisantes. Ainsi, nous pourrons nous demander, comment, à partir de procédés stylistiques divers l'auteur, Théophile de Viau, formule sa requête au roi et dans quel but ?
[...] Le terme « univers » au vers 8 et le terme « vers » au vers 10 sont aussi mis à la rime volontairement. Cette libération permettra aussi de prouver la bonté du roi face à un « pauvre faiseur de vers ». Pour cela, les mots « élargissement » au vers 25 et « seulement » sont mis en valeur à la rime.Au travers de procédés stylistiques, tels que l'imploration ou la flatterie, Théophile de Viau rédige un poème de forme classique qui par la présentation de l'état de sa situation puis par la présentation des conséquences bénéfiques que pourrait avoir cette libération sur le roi a pour but principal d'obtenir un élargissement.« Épitaphe de Villon », publié en 1489 par Villon, un auteur similairement emprisonné à Théophile de Viau, dépeint aussi les conditions de vie horribles des prisons (qu'il décrit aussi avec le champ lexical de la mort) qui en presque 200 ans d'écart, sous le même régime politique, ne semble pas différer.Ces deux textes peuvent être mis en rapport avec l'actualité et notamment avec le thème de la liberté d'expression et de ses limites qui varient selon les époques. [...]
[...] Pour cela il utilise les termes « encore aujourd'hui » vers 16 et utilise majoritairement des verbes au présent de l'indicatif a valeur d'énonciation comme « je rêve » au vers « je ne veux » au vers 16 ou encore « demande » au vers 19.Pour permettre que le roi accepte sa requête, il va l'implorer à l'aide d'un niveau de langue soutenu pour lui montrer son respect et en utilisant la tonalité pathétique pour éveiller la pitié du roi et narrant tous ses malheurs « sans compagnie » au vers 3 et « sans flambeau » au vers 3.La tonalité lyrique est aussi très présente, car il exprime ouvertement son adoration pour le roi à l'aide de termes le flattant comme « Grand Roi » au vers « majesté » au vers 11 qui provient du mot majestueux. Il utilise aussi l'hyperbole « l'honneur de l'univers » au vers 8 pour le qualifier. [...]
[...] Ainsi, nous pourrons nous demander, comment, à partir de procédés stylistiques divers l'auteur, Théophile de Viau, formule sa requête au roi et dans quel but ? Tout d'abord nous étudierons le cadre spatio-temporel dans lequel se trouve Théophile, nous étudierons ensuite les raisons de la rédaction de son texte, puis la manière dont il a rédigé ce poème, et finalement les conséquences que pourrait entraîner l'acceptation de cette requête pour le roi.Le cadre spatio-temporel de ThéophileLa prison est un lieu de rémission, mais aussi un lieu de souffrance et de solitudes pour l'auteur.Le poème étant ordonné, nous montre, dans la première strophe, la situation initiale de Théophile de Viau. [...]
[...] La jeune fille représente donc ici le prisonnier, et la perte de la cuisse exprime ainsi le châtiment que subit l'auteur. Tout cela montre ainsi la puissance totale que le roi pouvait avoir sur la justice à son bon vouloir. « Mort » au vers 21 et « effort » au vers 23 riment afin de le prouver.Théophile de Viau veut aussi prouver que sa libération pourrait apporter des conséquences bénéfiques pour le roi. Le terme « la lumière » au vers 19 peut aussi implicitement expliquer que si le roi lui accorde la liberté il se convertira, en rémission de son culte païen, à l'encontre du culte royal, en chrétien. [...]
[...] Ce dernier terme est directement explicité, car il souhaite faire comprendre au roi la gravité de la situation dans laquelle il se trouve. Cela permet par des termes concrets de visualiser la scène et donc de comprendre la situation critique de l'auteur et ainsi pour le lecteur (ici, Théophile s'adresse directement au roi « Grand Roi ») de développer de l'empathie.Le champ lexical de la lumière est très présent dans les 2 premières strophes. La lumière dans notre société, une connotation religieuse et plus particulièrement chrétienne, mais aussi une connotation de liberté avec le symbole de la colombe blanche illuminée par le soleil. [...]
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