Commentaire de texte sur le poème d'Apollinaire Le pont Mirabeau.
[...] Les vers en impaires Le poète exprime la nostalgie et l'insouciance. Sa souffrance vient du fait de ne pas pouvoir passer le temps comme l'eau : Face à face exprime la permanence tandis que passe donne une envie d'un changement qui se trouve être impatient par l'expression lasse cependant la vie est lente rappelle la permanence mais la volonté de changer apparaît dans l'espérance est violente II) Le sentiment douloureux de la permanence Permanence du poète Elle est présente dans le refrain, le temps intérieur du poète ne passe, il est figé par sa douleur je demeure qui est répété quatre fois et qui est le dernier mot du poème. [...]
[...] Il y a un désir de stabilité pour un équilibre parfait Les mains dans les mains restons face à face (vers 7). Comme l'eau symbolise le passage, le pont symbolise la fixité et la solidité. Le pont encadre le poème et donne son titre au poème. Donc il est bien du côté de la solidité. Au vers 9 le pont de nos bras Apollinaire voudrait construire une relation stable, désignée par l'image du pont. Cependant malgré sa solidité, le pont ne peut pas empêcher l'éternel passage. [...]
[...] - et comme l'espérance est violente vers 16, il n'y a plus d'espoir qui chez Apollinaire l'espoir est un élan vital. La diérèse sur vi/olente insiste sur cette douleur. - L'amour s'en va vers 13 et 14 exprime le regret mais aussi l'impuissance du poète. - ni temps passé ni les amours reviennent vers 20 et 21 traduit l'amertume et la mélancolie. - La répétition continuelle du refrain est proche du ressassement. On trouve une certaine tonalité élégiatique dans ce poème, qui exprime la souffrance et la mélancolie, ce poème est une élégie. [...]
[...] - La 2e strophe est proche de la prose. - Le jeu sur la régularité et l'irrégularité des mètres présent à chaque strophe 10/4/6/10 syllabes. - Le jeu des temps : la joie venait toujours après la peine vers restons face à face vers une opposition entre l'imparfait et le présent. ni les amours reviennent vers 21, ici le présent à une valeur futureuse. On voit bien que cette fuite du temps est valable dans le passé, le présent et le futur. [...]
[...] La Seine devient le symbole des amours qui passent, le pont celui de la fidélité du poète, immobile et solitaire entre deux rives. Son poème ainsi fait le pont entre le présent et passé, entre la vie et l'éternité. On a un poème original qui reprend des termes conventionnels dans une structure où les sonorités et la disposition des mots forment des correspondances. Seule la peine de l'auteur semble demeurer face au temps qui passe. Le poème est un exemple de l'esthétique d'Apollinaire à la fois lyrique et instaurant une nouvelle écriture poétique. [...]
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