Le Lac, Lamartine, Méditations poétiques, registre lyrique, fuite du temps, arrêter le temps, amour malheureux, poème, nature, bonheur
Les Méditations poétiques sont le premier ouvrage de Lamartine, publié en 1820. Ce recueil de poèmes reçoit immédiatement un succès retentissant. On peut considérer les Méditations comme te premier recueil romantique de la littérature française. Lamartine y transcrit ses états d'âme, ses impressions. Le poème « Le Lac » a été inspiré à Lamartine par sa liaison avec Julie Charles, épouse d'un physicien. Il avait rencontré la jeune femme à Aix les Bain, où tous deux étaient venus se soigner. Lamartine devait retrouver son amour l'année suivante, toujours au bord du Lac du Bourget, mais Julie fut retenue à Paris en raison de sa santé fragile. Quelque temps plus tard, il apprend sa mort.
[...] Dans ce passage très émouvant, le rythme du poème change : il passe de trois alexandrins associés à un vers de six syllabes à un alexandrin associé à un vers de six syllabes, et se répète deux fois dans chaque strophe : le rythme devient ainsi plus rapide, ce qui accentue l'impression de la fuite inexorable du temps. En outre, dans ce passage, le poète insiste sur l'impossibilité de l'homme à fixer le temps. Cette dernière est signalée par les invocations au temps : il est capricieux (v. 21-22, 30-31), il est celui qui donne et qui reprend. Par ailleurs, l'allégorie temps-oiseau prend une importance particulière : O . [...]
[...] 16) et la métaphore du navigateur aux vers et 35 renforce le sentiment d'impuissance : l'homme est un marin qui navigue sur l'océan des âges , métaphore désignant le déroulement de la vie, et voudrait jeter l'ancre pour arrêter le temps. Ensuite, le deuxième thème très présent dans ce poème est la fuite du temps accompagnée de la nostalgie, chère aux romantiques. Nous pouvons remarquer le champ lexical du temps avec des divisions temporelles : les heures (v. le jour (v. jours la nuit (v. temps l'année (v. . ainsi que la présence d'adjectifs : fugitive (v. éternelle (v. lente (v. [...]
[...] En effet, Lamartine rend sensible sa plainte par l'abondance des impératifs qui traduisent à la fois un appel à la nature : Regarde (str.2) et une volonté de vivre l'instant présent : suspends , suspendez , laissez (str.6), coulez , prenez , oubliez (str.7) . La douleur et l'angoisse du poète sont également exprimées dans les multiples interrogations comme dans la première strophe. Sa plainte est quant à elle transcrite au moyen de phrases exclamatives (str.2,6,9). Par ailleurs, la fragilité de l'homme est mise en valeur et donne une tonalité élégiaque, lyrique, au poème. Le poète se plaint en apostrophant le temps. [...]
[...] Enfin, le dernier thème présent et propre au romantisme est l'amour malheureux accompagné de la solitude. Ce poème évoque un amour malheureux, car trop rapide. À peine rencontrée, Julie lui est ravie. Dans les strophes 4 et Lamartine évoque un instant de bonheur. La nature participe d'ailleurs à ce moment privilégié comme le souligne l'opposition entre le tumulte du lac (str.3) et le calme qui s'était établi ce soir particulier (str.4-5) : les flots harmonieux sont en accord avec les âmes des amoureux. [...]
[...] La nature en général et le lac en particulier sont le cadre du bonheur passé : des flots chéris (v. flots harmonieux (v. 16) et la métaphore du navigateur 35) renforce le sentiment d'impuissance : l'homme est un marin qui navigue sur l'océan des âges et voudrait jeter l'ancre pour arrêter le temps. Mais cet instant de bonheur est terni par l'évocation de la mort. Cette réalité est sous-jacente dans la strophe 2 où le poète prend le lac à témoin de sa solitude : regarde . [...]
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