Commentaire composé semi-rédigé sur le poème de Jacques Prévert intitulé <em>Barbara</em>, tiré du recueil <em>Paroles</em>.
[...] En partenariat avec www.bacfrancais.com La comparaison est celle des nuages avec des chiens : on note le terme crever s'ouvrir en s'éclatant) qui n'est pas du tout de guerre : il s'applique d'ailleurs aux animaux. La mort est plus forte que l'amour Le désespoir est philosophique : le dernier mot du texte rien illustre le triomphe du néant et de la mort comme le verbe pourrir (v. 56). Le désespoir prend des actions tragiques : les pièges du destin cruel se sont refermés inexorablement sans possibilité de retour). Conclusion Dans ce poème, l'amour a la capacité d'engendrer autour de lui un environnement positif. [...]
[...] Ce bonheur tranquille s'impose avec le ralentissement du rythme aux vers qui culmine avec Ouessant (v. 36). Pourtant, dès ce passage, est introduite une note inquiétante au vers 35 : l'Arsenal dépôt d'armes Peu à peu, le poème va se renverser. En partenariat avec www.bacfrancais.com II/ Un cri de colère L'irruption du mal Le basculement se fait au vers 37 avec un cri de douleur beaucoup plus rauque que tendre. La guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change. [...]
[...] Le personnage jaillit brutalement au vers 18 et les syllabes de son nom au vers 19 forment un cri. Cette rencontre amoureuse est très simple : c'est le croisement de deux sourires et l'échange de regards inconnus. La reprise des trois adjectifs du vers 21 a aussi pour fonction de traduire l'émotion du jeune amoureux. Un amour rayonnant Le poète est témoin de la scène et il prend parti pour les amoureux, comme le montrent le tutoiement de proximité utilisé avec insistance depuis le début. [...]
[...] Lecture Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante Épanouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N'oublie pas Un homme sous un porche s'abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t'es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara En partenariat avec www.bacfrancais.com Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu a tous ceux que j'aime Même si je ne les ai vus qu'une seule fois Je dis tu a tous ceux qui s'aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N'oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l'arsenal Sur le bateau d'Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien. Jacques Prévert Une poésie de circonstances et un poème d'amour Une chanson populaire Il s'agit en réalité d'une rengaine écrite dans un style familier avec des répétitions et des reprises. En partenariat avec www.bacfrancais.com Comme dans une chanson, on trouve un refrain et le poète s'adresse à une personne ; le thème général est celui d'une chanson. La nostalgie du bonheur passé est une résurgence des souvenirs retour brutal). [...]
[...] Le paysage devient le miroir du bonheur mais aussi du malheur. Ce poème a des apparences de la facilité d'une chanson populaire. En réalité, il dénote une sensibilité à vif, un jeu subtil sur le pathétique. Le poète atteint son objectif avec fort peu de moyens puisque le poète n'a recours qu'à une seule image : la pluie. C'est ainsi qu'il parvient à dénoncer avec force les horreurs de la guerre. [...]
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