Plan détaillé non rédigé des chapitres 69 et 70 de l'ouvrage d'Edmond et Jules Goncourt intitulé Germinie Lacerteux.
[...] En effet, les tristes aventures d'une bonne y sont retracées. Tout se mêle dans la vie de l'héroïne Germinie : le mensonge, l'alcool, l'amour, le vol. Alors que Germinie vient de mourir, Mademoiselle de Varendeuil, sa maîtresse, apprend que Germinie menait une double vie. La révélation est brutale pour la vieille femme qui s'était attachée à sa bonne et qui lui faisait confiance. Furieuse, Mademoiselle de Varendeuil ne sait s'il faut lui en vouloir ou l'excuser. Ainsi, nous pouvons nous demander comment ce passage, extrait de l'excipit de l'œuvre, montre qu'en pardonnant à Germinie, Mademoiselle de Varendeuil accède à la véritable vie de Germinie, et par conséquent, à celle des classes pauvres. [...]
[...] Cet extrait de l'excipit du roman Germinie Lacerteux, est un passage obligatoire pour terminer l'œuvre. Le pardon de Mademoiselle de Varendeuil est primordial pour accéder à la réalité de la vie de la bonne, et du bas peuple qu'elle représente. Les frères Goncourt ont voulu rehausser les petites classes aux yeux des plus hautes, à travers la progression psychologique du personnage de Mademoiselle de Varendeuil. Une des sources d'inspiration de l'œuvre peut se trouver dans l'existence même des deux auteurs, qui, comme Mademoiselle de Varendeuil ont appris la double vie de leur bonne Rose, une fois celle-civdécédée. [...]
[...] Or, avant la fin de l'œuvre, la bonne décède et pourtant le lecteur s'aperçoit que l'histoire continue. Effectivement, dès la première ligne et durant tout le passage, nous pouvons nous rendre compte qu'il reste seulement la présence de la maîtresse. Cependant, Germinie est toutefois présente. L'omniprésence de Germinie : Il est vrai que, malgré son décès, Germinie est toujours évoquée. Tout d'abord dans les pensées de Mademoiselle de Varendeuil. C'est alors que nous pouvons noter un grand nombre de fois la répétition du prénom Germinie ainsi que le pronom personnel elle qui lui fait référence. [...]
[...] Les sens du lecteur sont interpellés : la vue, l'ouïe notamment. Les classes sociales : Cet extrait nous présente deux personnages antithétiques mais complémentaires. Les mensonges de Germinie et sa débauche font d'elle une scélérate alors que Mademoiselle de Varendeuil est qualifiée de sainte On présente ainsi au lecteur une opposition entre la maîtresse et sa bonne ; ce qui est normal au XIXe siècle. Cependant ici, il y a une exception puisque mademoiselle de Varendeuil se rend à la fosse commune, l'endroit du pauvre, pour se recueillir sur la tombe de sa bonne. [...]
[...] Elle finit par admettre que Germinie est davantage une victime qu'une coupable. Ainsi, nous pouvons remarquer que le vocabulaire change ; on retrouve alors des termes tels que pitié ou indulgence Mademoiselle de Varendeuil se rend compte que Germinie a souffert. Elle cherche des excuses et des justifications à son comportement caché. L'atmosphère s'adoucit et le rythme ralentit. C'est alors qu'elle décide d'aller se recueillir sur sa tombe pour honorer sa mémoire. Dès lors, en acceptant de pardonner, Mademoiselle de Varendeuil décide d'accepter la double vie de Germinie et par conséquent, d'accepter la réalité. [...]
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