Plan détaillé : Le Pouvoir des fables (1678) de La Fontaine
La fable est une forme particulière d'apologue. Ce terme désigne, dans l'Antiquité, les textes composés par Esope et ses successeurs. Par la suite, il prend un sens plus général, sans rien perdre de sa définition : un court récit destiné à illustrer un enseignement ou une morale. Au XVIIème siècle, la mode est aux divertissements littéraires dans les salons mondains où l'on se délecte de productions relativement courtes, au style subtil et raffiné. C'est pour cette raison que les fables correspondent bien aux conditions de diffusion des oeuvres à cette époque. Le succès de La Fontaine fait de lui l'un des maîtres incontestés de l'apologue.
[...] Plan détaillé : Le Pouvoir des fables (1678) de La Fontaine INTRODUCTION La fable est une forme particulière d'apologue. Ce terme désigne, dans l'Antiquité, les textes composés par Esope et ses successeurs. Par la suite, il prend un sens plus général, sans rien perdre de sa définition : un court récit destiné à illustrer un enseignement ou une morale. Au XVIIème siècle, la mode est aux divertissements littéraires dans les salons mondains où l'on se délecte de productions relativement courtes, au style subtil et raffiné. [...]
[...] Ce choix est paradoxal mais la fable relève du paradoxe : antithèse entre « vieux » et « enfant » (v.69-70) → Si l'on veut instruire, il faut d'abord savoir plaire. CONCLUSION Cette fable de circonstance explique donc un enjeu politique majeur (le maintien de la paix entre la France et l'Angleterre) mais qui, paradoxalement, apparaît comme la fin du propos dans sa dimension narrative et ludique. Cette fable réhabilite la fable en général : le genre mineur (et traité comme tel dans le discours initial) redore son blason et conquiert ses lettres de noblesse en fin de parcours en faisant valoir l'importance essentielle du discours futile. [...]
[...] II Une fable originale par son contenu : une réflexion sur la fable et son pouvoir La fable n'est pas envisagée comme moyen d'accéder à une morale : elle est fin elle-même. A Un pouvoir présenté comme futile et frivole dans le discours Termes connotés : - « conte vulgaire » - « grâce légère » - « un air de grandeur » Arrogance de la fable : « téméraire » = trop courageux donc excès → Idée renforcée par leur position à la rime B L'efficacité de la fable apparaît dans le récit [Opposition entre le sérieux de la 1ère entreprise et la 2ème, plus frivole mais qui joue en sa faveur.] La Fontaine appuie à deux reprises l'échec de la 1ère tentative : → Asyndète (=absence du mais entre les vers 38 et ce qui renforce l'échec de l'orateur → Choix du discours (narration au vers 34 et discours narrativisé au vers 38) Les ressources rhétoriques révèlent leur manque d'effet. [...]
[...] Le succès de La Fontaine fait de lui l'un des maîtres incontestés de l'apologue. Il publie notamment « Le Pouvoir des fables » en 1678, texte qui lui permet de conseiller à M. Barillon, ambassadeur, d'utiliser le détour de la fable auprès des Anglais pour maintenir la paix entre les deux royaumes. En quoi cette fable est-elle originale ? ANNONCE DES AXES] I Une fable originale par sa composition A Un apologue précédé par un discours à M. [...]
[...] Barillon (le destinataire). Une volonté de persuasion La Fontaine n'hésite pas à flatter son interlocuteur en le transformant en dignité. Le poète lui adresse en effet des attentions : - « je vous sacrifierai cent moutons » - « prendre en don ce peu d'encens » - « les vœux ardents » L'humilié du fabuliste : il est peu de choses par rapport à l'ambassadeur • L'attitude humble du fabuliste renforce cette flatterie : → périphrase « un habitant du Parnasse » dans l'Antiquité, montagne où évoluent Apollon et les 9 muses) • Humilité encore accentuée par « un habitant de » où « un » ne représente personne de précis, mais quelqu'un quelconque. [...]
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