Plan détaillé : Le Philosophe scythe extrait des Fables (1693) de La Fontaine
Le conte philosophique et la fable sont des formes particulières d'apologue. Ce terme désigne, dans l'Antiquité, les fables composées par Esope et ses successeurs. Par la suite, il prend un sens plus général, sans rien perdre de sa définition : un court récit destiné à illustrer un enseignement ou une morale. Au XVIIème siècle, la mode est aux divertissements littéraires dans les salons mondains où l'on se délecte de productions relativement courtes, au style subtil et raffiné. C'est pour cette raison que les contes et les fables correspondent bien aux conditions de diffusion des oeuvres à cette époque.
[...] Le succès des Fables (1693) de La Fontaine font de lui l'un des maîtres incontestés de l'apologue. Dans ce recueil apparaît notamment « Le Philosophe scythe », fable qui évoque une conception du bonheur en relation avec la philosophie de l'Antiquité. Il n'est donc pas étonnant que Jean de La Fontaine y fasse référence au stoïcisme et à l'épicurisme. Doctrines, la première préconise le courage afin de supporter la douleur, la seconde prône le bonheur. La Fontaine met ici en scène deux personnages opposés dans un apologue clôt par une courte moralité. [...]
[...] Le sage, prototype de l'homme mesuré par excellence : → comparaison filée avec les rois et les dieux (v.5) → anaphore de « homme » : le sage est donc l'image de l'homme par excellence B Une prise de position personnelle Le point de vue du fabuliste suggéré et exprimé de façon indirecte : → contestation du comportement du philosophe par une gradation négative croissante → puis usage du « je » qui expose son point de vue et la morale (formulée telle une vérité générale) Conclusion du fabuliste : Ce sont les épicuriens qu'il faut suivre car sinon on meurt prématurément du fait de la systématique suppression des désirs. CONCLUSION On peut finalement dire qu'à travers cet apologue, La Fontaine met en scène un récit court et vivant à propos de la rencontre de deux personnages totalement opposés tant au niveau de leur nature que de leurs comportements. Il peut ainsi faire émerger un véritable affrontement entre deux conceptions antagonistes de la vie et du bonheur. Chacun peut adopter celle qu'il préfère, mais le fabuliste guide son lecteur vers le choix de la morale épicurienne. [...]
[...] Pour lui, une morale souriante et humaine est préférable à l'intransigeance des stoïciens et des puristes. En ce sens, La Fontaine rejoint Molière dans ce choix d'un art de vivre plaisant, fondé sur le désir. [...]
[...] Reprise du récit au présent → La diversité narrative est mise au service du jeu d'opposition, lequel est mis au service de la double conception de la vie. II Deux personnages contradictoires A Deux personnages de nature opposée Les personnages en présence : → « un philosophe » (v.1) associé à sa situation géographique : la Scythie, pays austère, rude et sauvage → « un sage » associé à la Grèce et au Jardin : cité de lumière (cf. enjambement aux v.3-4 qui met en relief le mot « sage » au v.4) (cf. [...]
[...] Plan détaillé : Le Philosophe scythe extrait des Fables (1693) de La Fontaine INTRODUCTION Le conte philosophique et la fable sont des formes particulières d'apologue. Ce terme désigne, dans l'Antiquité, les fables composées par Esope et ses successeurs. Par la suite, il prend un sens plus général, sans rien perdre de sa définition : un court récit destiné à illustrer un enseignement ou une morale. Au XVIIème siècle, la mode est aux divertissements littéraires dans les salons mondains où l'on se délecte de productions relativement courtes, au style subtil et raffiné. [...]
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