[...] Introduction du texte : situation, caractérisation
Il y trace le portrait de sa soeur aînée Lucile, dont il semblait très proche. Ce texte est porteur de la mélancolie rêveuse et superbe, caractéristique du romantisme, que l'auteur excellait à évoquer
- Perspective de lecture / idée-argument / problématique
En quoi ce portrait, qui a pour référent la propre vie de l'auteur, devient sous sa plume un symbole du courant romantique ?
[...] - première phrase : « ... grande, d'une beauté remarquable, mais sérieuse ». « sérieuse » est à prendre dans le sens de « triste », « grave » : le « mais » introduit d'emblée quelque chose d'inhabituel : cette jeune fille grande et belle devrait respirer la joie de vivre, mais elle est triste.
- visage pâle, cheveux noirs : un physique un peu « maladif » qui tend à refléter un mal de vivre.
2. Une jeune fille tourmentée : la souffrance
- « sa démarche... souffrant » : Lucile est en proie à une souffrance intense qui transparaît dans tout son être : physique, démarche, voix, et même « son sourire ».
- champ lex. de la mélancolie : « tristesse », « rêveur » « pensées noires », « chimère », « tourmentaient ». (...)
[...] La tonalité dominante est la mélancolie, perceptible tant dans le portrait moral que dans le physique de Lucile 2. Jeune femme tourmentée, Lucile apparaît donc d'emblée comme une héroïne romantique : son portrait semble concentrer tous les traits propres à ce courant artistique ; 3. Ainsi, le texte en glissant vers le fantastique érige Lucile en icône romantique, incarnation du mal du siècle. Une jeune fille mélancolique 1. Le portrait physique - première phrase : . grande, d'une beauté remarquable, mais sérieuse sérieuse est à prendre dans le sens de triste grave : le mais introduit d'emblée quelque chose d'inhabituel : cette jeune fille grande et belle devrait respirer la joie de vivre, mais elle est triste. [...]
[...] Introduction du texte : situation, caractérisation Il y trace le portrait de sa sœur aînée Lucile, dont il semblait très proche. Ce texte est porteur de la mélancolie rêveuse et superbe, caractéristique du romantisme, que l'auteur excellait à évoquer Perspective de lecture / idée-argument / problématique En quoi ce portrait, qui a pour référent la propre vie de l'auteur, devient sous sa plume un symbole du courant romantique ? l'auteur transforme le portrait de sa véritable sœur, exagère certaines choses, ajoute des détails, pour en faire une héroïne romantique) Axes de lecture 1. [...]
[...] Un don de seconde vue - De la concentration de l'âme naissaient chez ma sœur des effets d'esprit extraordinaires : endormie, elle avait des songes prophétiques ; éveillée, elle semblait lire dans l'avenir. phrase à commenter. L'« extraordinaire est lié au caractère mélancolique et renfermé de Lucile. Cf. le parallélisme de construction (éveillée/endormie) qui souligne l'omniprésence du fantastique chez Lucile : son caractère lui donne accès au surnaturel. - le héros romantique possède donc une sensibilité exacerbée qui confine au paranormal. [...]
[...] Ne pas oublier que Chateaubriand est croyant (il a écrit le Génie du christianisme), on peut donc parler d'une certaine pureté du héros romantique (pureté du cœur, des sensations . ) qui lui donne accès au monde divin 2. Une scène fantastique - la scène qui clôture le portrait : commenter la mise en scène, la théâtralisation ( aiguilles de la pendule au moment fatidique de minuit . ) - la nuit, la mort, les désordres et les crimes : Lucile évolue dans une atmosphère sombre, reflétant ses tourments et propice au surgissement du fantastique - discours direct Je viens de voir entrer la mort : effet saisissant, parole prophétique, sacrée - retour à la réalité dans la dernière phrase : Lucile est semblable à une héroïne de Walter Scott, mais notre monde n'est pas fait pour elle. [...]
[...] Commentaire composé Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, Lucile Première Partie, Livre Troisième, Chapitre 6 Lucile était grande et d'une beauté remarquable, mais sérieuse. Son visage pâle était accompagné de longs cheveux noirs; elle attachait souvent au ciel ou promenait autour d'elle des regards pleins de tristesse ou de feu. Sa démarche, sa voix, son sourire, sa physionomie avaient quelque chose de rêveur et de souffrant. Lucile et moi nous nous étions inutiles. Quand nous parlions du monde, c'était de celui que nous portions au dedans de nous et qui ressemblait bien peu au monde véritable. [...]
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