La Place royale, Aristote, Miroir de la vie quotidienne, héros Cornélien, comédie amoureuse, Alidor
La comédie est un genre peu théorisé. Aristote, dans sa poétique, la définit par opposition à la tragédie comme « l'imitation des hommes de qualité morale inférieure, non en toute espèce de vice, mais dans le domaine du risible, lequel est une partie du laid » miroir de la vie quotidienne, elle représente le ridicule de l'humanité.
[...] Et par cette requête ne favorise-t-elle pas, si on suit son raisonnement, beaucoup plus le bonheur de son amie que celui de Doraste ? [...]
[...] Après ce duo/duel de femmes, nous pouvons aussi retrouver deux conceptions de l'amour différentes chez les hommes. Effectivement Alidor, dès l'annonce des acteurs est annoncée comme étant l'amant d'Angélique contrairement à Doraste qui lui est amoureux d'Angélique le seul point commun de ces deux hommes est donc l'être aimée, mais d'une façon très contradictoire. Dans l'adresse qu'il destine à Monsieur, Corneille avoue lorsqu'il présente Alidor que le héros de cette pièce ne traite pas bien les dames, et tâche d'obtenir des maximes qui leur sont trop désavantageuses. [...]
[...] La première correspond à la situation d'Angélique, triste et morose qui va du vers 45 au vers 48. La seconde partie, qui ira du vers 50 à 62 justifie tout les sacrifices qu'apporte une vie à deux et justifie par la même occasion la raison pour laquelle, dans la troisième partie qui va du vers 63 au vers 84 Phylis établie un éloge de la multiplicité des amants digne d'une vraie libertine. Tout d'abord, au vers 45, nous avons l'adverbe dans qui symbolise ici un refuge spirituel clos. [...]
[...] Angélique croit au mariage et à l'amour unique On ne doit point avoir des amants par quartier, Alidor a mon cœur et l'aura tout entier, en aimer deux c'est être à tous deux infidèles et aime cette opinion qu'elle porte à l'amour puisqu'elle rajoute en fin de propos : pour aimer comme il faut, il faut aimer ainsi tandis que Phylis, elle, méprise cet avis et prône le libertinage et une accumulation des hommes qui irait de pair avec une accumulation des plaisirs puisqu'elle dit, au vers 49 du premier acte On a peu de plaisirs quand un seul les fait naître. Son choix de vie est donc de fuir le mariage et donc l'autorité d'un mari. On a donc deux femmes qui se trouvent à deux extrémités différentes, l'une assurant son propos avec la meilleure rhétorique qu'il soit pour convaincre l'autre. Nous avons donc un face à face avec un être frivole et une Angélique de l'amour. [...]
[...] Et enfin la vraisemblance est elle aussi parfaitement respectée, chaque personnage conserve son éthos, suit son code d'honneur. Nous pouvons donc certifier que l'intrique de cette pièce est parfaitement typique de la comédie du 17e siècle et d'autant plus de la comédie baroque avec ces chaînes amoureuses et ses histoires impossibles qui forment une vision satirique de certains comportements humains. Le cadre spatio-temporel quant à lui, est encré dans son temps, en effet la place royale était l'endroit de rencontre préféré des jeunes nobles et bourgeois. [...]
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