En place publique, Jean de Gascogne, crieur au XVe siècle, Nicolas Offenstadt, scène publique, Moyen-Age
Nicolas Offenstadt est né en 1967. Il est agrégé et docteur en histoire, ainsi que maître de conférences à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne. Son domaine de recherches est assez étonnant puisqu'il touche aussi bien à l'histoire médiévale qu'à l'histoire contemporaine. En effet, la guerre de Cent Ans et l'espace public médiéval l'ont fortement intéressé, comme le montre par exemple son travail avec Patrick Boucheron sur la notion d'espace public au Moyen-Age par rapport à la conception du philosophe allemand Jürgen Habermas : L'espace public au Moyen-Age ; ou comme le montrent encore Faire la paix au Moyen-Age, ou encore En place publique.
[...] Ainsi la genèse du sujet du livre, est originale voire hasardeuse, ainsi que l'objectif posé. A présent que nous avons en tête l'objectif de l'historien : mener une sociohistoire à échelle individuelle, qui désire éviter tout schématisme, demandons-nous par quels moyens Offenstadt a réussi à mener sa réflexion ; sur quoi s'est-il donc appuyé ? Les sources sont de plusieurs natures : il s'agit de registres de comptes (les revenus de Jean de 1441 à 1486, plutôt riches puisque Jean est payé par la ville), de mandements ou encore de quittances qui ont été trouvés dans les archives de l'Aisne ou dans les Archives Nationales. [...]
[...] Les caractéristiques du cri soulignées sont son aspect normatif pour la vie urbaine (d'où l'importance de répéter les cris, faute de quoi les sujets peuvent arguer de ne pas avoir entendu le cri (p.149)) et son devoir de réaffirmer la parole (et donc l'autorité) royale, à tel point que des crieurs sont parfois attaqués. Enfin, par l'expression popular politics ? Offenstadt tente de remettre le petit peuple au sein de la vie politique. Son récit du complot bourguignon soupçonné par un valet âgé de seize ans en 1473 en est la preuve de par les conséquences qu'ont entrainées ses soupçons -fondés ou non-. Le chapitre 4 : Jean, valet de ville reprend plus en détails les fonctions successives de Jean : guetteur de nuit, portier, puis valet de ville. [...]
[...] Il y a donc bien une volonté de rester dans le vrai tout en allant chercher le plus de vérités possible, grâce aux sources. Les sources ne sont plus par leur petit nombre des barrières pour la pensée historique, mais au contraire un tremplin en vue de l'approfondissement de la vérité. La méthode d'Offenstadt consiste aussi à se situer par rapport à l'historiographie : d'une part en s'en écartant puisque s'attacher à la vie d'un crieur public au Moyen Age est une expérience jusque-là inédite, mais aussi en se comparant à l'historiographie de la période médiévale. [...]
[...] Ce qui est certain cependant, c'est que son approche s'appuie sur d'autres thèses, comme l'indique le nombre impressionnant de notes de bas de pages nous proposant de nous référer à tel ou tel ouvrage. Synthèse Ainsi, cette sociohistoire répond à un manque historiographique en réaffirmant ou en affirmant plutôt pour la première fois le rôle majeur du crieur public et valet de ville sur la scène publique et donc politique médiévale. De manière plus générale le livre apporte beaucoup sur la manière dont le petit peuple, trop souvent négligé, doit être remis en avant pour la simple et bonne raison qu'il est un acteur tout aussi présent que les élites sociales de la vie politique. [...]
[...] Jean de Gascogne, crieur au XVe siècle. -Identification de l'ouvrage et de l'auteur Nicolas Offenstadt est né en 1967. Il est agrégé et docteur en histoire, ainsi que maître de conférences à l'université Paris I-Panthéon- Sorbonne. Son domaine de recherches est assez étonnant puisqu'il touche aussi bien à l'histoire médiévale qu'à l'histoire contemporaine. En effet, la guerre de Cent Ans et l'espace public médiéval l'ont fortement intéressé, comme le montre par exemple son travail avec Patrick Boucheron sur la notion d'espace public au Moyen-Age par rapport à la conception du philosophe allemand Jürgen Habermas : L'espace public au Moyen-Age ; ou comme le montrent encore Faire la paix au Moyen-Age, ou encore En place publique. [...]
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