La Place, Annie Ernaux, autobiographie, vérité, récit, enfance, classe sociale, écriture plate
Le livre « La Place », écrit par Annie Ernaux en 1983, est un roman autobiographique dans lequel l'auteur évoque ses souvenirs d'enfance. Le récit débute à la mort du père d'Annie. Elle effectue alors un long retour en arrière dans lequel elle relate ses souvenirs d'enfance, mettant l'accent sur un passage clef de sa vie : sa trahison. Ce terme, elle l'utilise elle-même pour qualifier sa séparation d'avec la classe moyenne de ses parents, de la sienne qui deviendra la bourgeoisie à la suite de ses études. C'est d'ailleurs cette raison qui la poussera à écrire ce livre.
[...] De même, dans son livre page 45, elle dit « J'écris lentement en m'efforçant de révéler la trame significative d'une vie dans un ensemble de faits et de choix ». Cette écriture sans émotions, c'est le procédé d'écriture plate. Une recherche de l'exacte vérité C'est donc un roman où Annie Ernaux choisit exactement et précisément les mots qu'elle emploie, car elle veut que son livre fasse ressortir parfaitement et sans l'ombre d'un doute ou de quelconque nostalgie, la vérité vraie, telle qu'elle s'est passée ; précisant à la ligne 1 qu'elle se tient « au plus près des mots et des phrases entendues ». [...]
[...] Le livre « La Place » écrit par Annie Ernaux en 1983 est un roman autobiographique dans lequel l'auteur évoque ses souvenirs d'enfance. Le récit débute à la mort du père d'Annie. Elle effectue alors un long retour en arrière dans lequel elle relate ses souvenirs d'enfance, mettant l'accent sur un passage clef de sa vie : sa trahison. Ce therme, elle l'utilise elle-même pour qualifier sa séparation d'avec la classe moyenne de ses parents, de la sienne qui deviendra la bourgeoisie à la suite de ses études. [...]
[...] Ce paragraphe argumenté visera à expliquer dans quelle mesure cet extrait du livre La Place, éclaire la lecture du livre. Sommes-nous donc en présence d'une oeuvre dépeignant une vie romancée, où Annie Ernaux se contente-elle seulement de rapporter des faits exacts, comme une image en noir et blanc, sans couleurs ? Cette dissertation suivra donc deux grandes parties dans lesquelles nous étudierons en quoi Annie Ernaux met en oeuvre l'écriture plate dans son roman, et les obligations que lui a impliqué ce procédé. [...]
[...] En conclusion on peut dire que cette définition de l'écriture extraite de La Place d'Annie Ernaux éclaire bien la lecture du livre, car l'auteure nous met en garde en précisant à maintes reprises et sous différentes formes, que son roman est la vérité exacte de son histoire et de celle de son père, non romancée et sans l'ombre de quelque nostalgie où ironie. Le lecteur sait donc à quoi s'attendre à l'ouverture du livre, il ne s'attend pas à trouver un récit romancé de la vie d'une jeune fille heureuse, mais bel et bien une histoire sans nuances et sans couleurs. [...]
[...] La Place Annie Ernaux (1983) Dans quelle mesure cette définition de l'écriture extraite de La Place d'Annie Ernaux éclaire-t-elle votre lecture du livre ? « Naturellement, aucun bonheur d'écrire, dans cette entreprise où je me tiens au plus près des mots et des phrases entendues, les soulignant parfois par des italiques. Non pour indiquer un double sens au lecteur et lui offrir le plaisir d'une complicité, que je refuse sous toutes ses formes, nostalgie, pathétique ou dérision. Simplement parce que ces mots et ces phrases disent les limites et la couleur du monde où vécut mon père, où j'ai vécu aussi. [...]
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