Le XVIe siècle, marqué par l'humanisme et la Renaissance, a vu naître de grands artistes. Pierre de Ronsard, écrivain de la Pléiade, est l'un d'entre eux. Ici, son poème Rossignol mon mignon, extrait du recueil Les Amours de 1578, nous rappelle avec plaisir pourquoi ce grand poète était tant apprécié du roi. Il venait souvent faire profiter la Cour de la beauté de ses oeuvres.
Grand chanteur de l'amour, Ronsard est un partisan des idées épicuristes de l'Antiquité, d'où l'influence du "carpe diem" d'Horace dans ses poèmes. Nous découvrons dans Rossignol mon mignon, un homme amoureux au coeur blessé, se comparant à un doux rossignol ayant lui droit au bonheur d'être aimé. À travers les caractéristiques romantiques de la nature et de la solitude, ce poème nous invite au coeur des grands thèmes de l'amour et de la tristesse.
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Ronsard est amoureux, et il le dit. Il ne fait que parler de et penser à "celle qu'il faut toujours que dans la bouche" il ait. La présence d'un vaste champ lexical renvoyant à l'amour en devient alors évidente : "coeur", "douce", "aime", "aimé", "t'amie", etc.
Le sonnet est introduit par deux quatrains à valeur positive et est construit sur une comparaison au rossignol. Comme le poète, le rossignol se promène "en chantant" son amour. Cet amour est représenté par un décor symbolique : une "saulaie", un rossignol allant "seul de branche en branche", des chants, etc. Le cadre est naturel, beau par sa simplicité. Le vol de l'oiseau et la balade du poète sont illustrés par une certaine rythmicité dans les vers et le chant par une assonance en "o" dans le premier quatrain : "rossignol", "saulaie", "voletant", "faut", etc. La nature se veut célébration de l'amour léger et refuge. Loin des regards et de la civilisation, elle est un sanctuaire de paix, offrant au poète l'intimité nécessaire pour se laisser aller à ses sentiments (...)
[...] Ronsard est triste, et blessé dans son orgueil. Lui, grand écrivain de renom, dont les poèmes sont comparables aux chants des oiseaux («musiques pareilles»), ne parvient même pas à séduire la femme dont il est amoureux. IV. Conclusion À travers un poème reposant sur une comparaison au rossignol, Ronsard développe le thème universel de l'amour malheureux. Le ton mélancolique du sonnet est chargé de regrets et de souffrances. Il suffirait pourtant que sa bien-aimée daigne l'aimer pour que tous les deux puissent pleinement apprécier la vie et être heureux. [...]
[...] Comme le poète, le rossignol se promène chantant» son amour. Cet amour est représenté par un décor symbolique : une «saulaie», un rossignol allant «seul de branche en branche», des chants, etc. Le cadre est naturel, beau par sa simplicité. Le vol de l'oiseau et la balade du poète sont illustrés par une certaine rythmicité dans les vers et le chant par une assonance en dans la premier quatrain : «rossignol», «saulaie», «voletant», etc. La nature se veut célébration de l'amour léger et refuge. [...]
[...] Ronsard se balade seul en pleine nature, le seul élément manquant à son bonheur étant la présence de sa bien-aimée. Au grand dépit de l'auteur, elle n'est pas là car elle ne l'aime pas : es aimé, et je ne le suis point», dit-il au rossignol. Le champ lexical de la tristesse illustre son désespoir : «regrettant», dépit», «aigre plaie», ainsi que «triste» au vers distingué par les césures. Le registre est ici élégiaque, l'auteur s'abandonne à ses plaintes. Donc, si les quatrains renforçaient le parallélisme existant entre l'auteur et le rossignol, les tercets, cette fois à valence négative pour illustrer la chute, se chargent de les démarquer : «toutefois», «nous différons d'un point». [...]
[...] Analyse du poème Rossignol mon mignon de Ronsard I. Introduction Le XVIe siècle, marqué par l'humanisme et la Renaissance, a vu naître de grands artistes. Pierre de Ronsard, écrivain de la Pléiade, est l'un d'entre eux. Ici, son poème Rossignol mon mignon, extrait du recueil Les Amours de 1578, nous rappelle avec plaisir pourquoi ce grand poète était tant apprécié du roi. Il venait souvent faire profiter la Cour de la beauté de ses œuvres. Grand chanteur de l'amour, Ronsard est un partisan des idées épicuristes de l'Antiquité, d'où l'influence du «carpe diem» d'Horace dans ses poèmes. [...]
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