Guy de Maupassant, Albert Camus, Meursault, Madame Rosémily, personnage, froideur, dialogue, lyrisme, comédie d'amour, amour, neutralité des informations, Sartre, Eugène Ionesco
Les scènes d'amour sont très importantes dans la littérature, en particulier la demande en mariage. Deux extraits de demande en mariage nous sont proposés ici. Le premier est un extrait de Pierre et Jean de Maupassant. Guy de Maupassant est un auteur réaliste qui nous présente ici la déclaration d'un des deux personnages principaux de la nouvelle envers la jeune veuve Madame Rosémilly. Jean se montre lyrique et plein de chaleur tandis que la jeune dame semble être bien plus raisonnable. L'autre extrait provient du plus célèbre roman d'Albert Camus, L'Étranger, Meursault raconte la demande en mariage que lui fait la jeune femme avec laquelle il entretient une relation depuis quelque temps et nous pouvons être surpris de son indifférence.
[...] L'auteur Guy de Maupassant est lui évidemment plein d'ironie envers les aspirations du personnage. Meursault apparaît comme un personnage bien plus froid que Jean. Ses déclarations concernant l'amour attestent de sa froideur : « cela ne signifiait rien », « sans doute je ne l'aimais pas ». La façon dont la demande en mariage se passe nous parvient selon le point de vue de Meursault et nous pouvons être surpris par la neutralité des informations que délivre le personnage, une neutralité presque clinique : « elle a eu vers un mouvement de tout le corps pour me tendre sa bouche ». [...]
[...] Pierre et Jean - Guy de Maupassant (1888), L'Étranger - Albert Camus (1942) - Quels sont les points de divergence et convergence entre ces deux textes ? Les scènes d'amour sont très importantes dans la littérature, en particulier la demande en mariage. Deux extraits de demande en mariage nous sont proposés ici. Le premier est un extrait de Pierre et Jean de Maupassant. Guy de Maupassant est un auteur réaliste qui nous présente ici la déclaration d'un des deux personnages principaux de la nouvelle envers la jeune veuve Madame Rosémilly. [...]
[...] Cette attitude absurde du personnage déroute le lecteur, provoquer une réaction mitigée entre le malaise et le rire ou le sourire. Mini-conclusion : Les deux extrait sont donc bien différents dans la mesure où des sentiments bien plus chaleureux sont exprimés dans l'extrait de la nouvelle de Maupassant, là où Meursault apparaît d'une grande froideur. De même, le dialogue entre les deux personnages de Maupassant apparaît comme un charmant badinage là où les personnages de Camus s'enfoncent dans un dialogue de sourds. Envisageons à présent si nous ne trouvons pas finalement des points communs. II. Finalement des ressemblances A. [...]
[...] Le passé composé sert à démontrer la solitude résolue du personnage qui est un perpétuel étranger aux autres, qui s'achemine passivement vers son mariage comme il sera plus tard dans le récit un spectateur passif de son procès. B. Deux personnages qui ne sont pas sur le même registre dans les deux extraits Madame Rosémilly se montre directive. On retrouve son caractère autoritaire dans la formule « il faut » par exemple, mais aussi dans l'impératif qui a une valeur d'injonction : « Asseyons-nous » (l. [...]
[...] Les personnages de la nouvelle de Maupassant semblent également se livrer à un charmant badinage amoureux tandis que les personnages de Camus s'enfoncent dans un dialogue de sourds qui flirte à la fois avec le comique et l'absurde, presque à la manière d'Eugène Ionesco ou de Beckett, deux dramaturges dits de l'absurde. Finalement, les deux extraits se rejoignent en partie puisque la jeune veuve apparaît froide également, presque calculatrice et que dans les deux cas, les personnages ne se situent pas sur le même registre. La scène d'amour est finalement traitée de manière quelque peu anticonventionnelle dans les deux extraits. Il est important en effet pour les écrivains de savoir renouveler ce thème éternel de la littérature. [...]
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