Rédigé au cours de l'été 1887 par Maupassant, Pierre et Jean est un roman naturaliste. Le roman relate l'histoire de deux frères radicalement opposés. Pierre abandonne : alors que sa mère vient de l'installer dans un magnifique appartement, Jean se marie avec Mme Rosémilly. Il sent qu'il est de trop dans cette famille où il est désormais un étranger. Encouragé par son frère, il s'est engagé à bord de la Lorraine sur laquelle ses services de médecin sont les bienvenus. Et le moment de l'appareillage approche. En quoi ce passage naturaliste nous renseigne-t-il au sujet de ce qu'éprouve Pierre ?
[...] Le champ lexical de l'harassement est exprimé notamment par l'emploi de l'adjectif fatiguée du verbe engourdir et de la locution adverbiale vau-l'eau qui exprime la perte de contrôle, le laisser-aller. Est également présente une répétition de l'adjectif las qui amplifie sa fatigue, son dégoût. Sont par la suite opposés deux milieux. En premier lieu, une démonstration de richesse, de luxe est faite : la description du salon. Le narrateur donne maintes indications soulignant l'opulence présente. Les noms communs marbre glaces et velours en sont des exemples. [...]
[...] Reprenant quelques termes employés dans Germinal, par Zola, Maupassant les compare à des mineurs grouillant par tas sur le sol dans un tunnel pareil aux galeries des mines Quand le narrateur dit du cœur de Pierre qu'il est étreint par la pitié et qu'il quitte la salle car il ne peut supporter leur vue il tente de nous faire croire que la situation l'apitoie, ce qui est ironique étant donné qu'il est dans une situation semblable à la leur. A la fin de l'extrait, le navire est personnifié. Il est dit qu' il ronfle qu'il possède un ventre énorme et qu'il semble frémir d'impatience Cela permet au narrateur de dire que Pierre a la chance de recommencer sa vie sans plus attendre. Les comportements au sein du cercle familial sont hétérogènes. Tout d'abord, tous sont réunis dans l'appartement de Pierre, et tous adoptent un comportement identique : chacun se tait, ne sachant que dire, de quoi parler. [...]
[...] Pierre est heureux d'étaler son savoir face à des personnes attentives. Lorsque Pierre explique à quoi servent certains médicaments présents dans sa pharmacie, Monsieur Roland feint la compréhension. Ainsi, il apparait niais de la même façon qu'au début du roman. Monsieur Roland ne ressent aucun changement et semble animé par l'unique envie d'embarquer sur la Perle pour se vanter devant les passagers de la Lorraine, afin d'impressionner les voyageurs de la Lorraine Madame Roland est très discrète, ne parle pas, n'est que peu mentionnée dans le texte. [...]
[...] Pierre et Jean (1887) - Maupassant Rédigé au cours de l'été 1887 par Maupassant, Pierre et Jean est un roman naturaliste. Le roman relate l'histoire de deux frères radicalement opposés. Pierre abandonne : alors que sa mère vient de l'installer dans un magnifique appartement, Jean se marie avec Mme Rosémilly. Il sent qu'il est de trop dans cette famille où il est désormais un étranger. Encouragé par son frère, il s'est engagé à bord de la Lorraine sur laquelle ses services de médecin sont les bienvenus. [...]
[...] La description naturaliste de l'extrait nous permet de constater les changements qui se produisent en Pierre sous l'influence du milieu et sous l'influence de l'entourage. La tristesse, la fatigue, le dégoût et l'indifférence voire la subjectivité dont il fait part au cours de sa marche sur le bateau disparaissent en partie et se transforment lorsqu'il revoit et parle à sa famille pour laisser place à un semblant de bonheur. Constater l'évolution des émotions de Pierre tout au long de cet extrait dit d'un roman de mœurs pourrait susciter l'envie de le qualifier de roman psychologique. [...]
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