Dans cet extrait, Rodrigue est en proie au doute et au dilemme : tuer Don Gomès pour venger son père, ce qui offenserait Chimène, sa promise, ou ne pas venger son père, ce qui aboutirait au déshonneur. C'est le grand dilemme de l'amour et de l'honneur. Comment Corneille met-il en scène ce moment ?
[...] Pour vivre Rodrigue a autant besoin de Chimène que de son honneur (vers 305-306) - La confusion des sentiments se révèle dans le désordre syntaxique de l'énumération des vers 311-312 père, maîtresse [ ] tyrannie La douleur de Rodrigue est rendue dans le vers 308. B. Un douloureux effort d'élucidation - Vérité psychologique dans ce monologue qui traduit les hésitations d'un jeune homme élevé en chevalier. - Rodrigue réalise qu'il a perdu Chimène, parallélisme vers 323/324 mépris pluriel hyperbolique poétique, qui apparaît clairement au vers 340 puisque [ ]Chimène registre pathétique, la souffrance de Rodrigue touche le spectateur et le lecteur. Conclusion : synthèse Monologue à la fois lyrique et délibératif, habilement inséré dans la tragédie qui vient de s'engager. [...]
[...] Elargissement : ce monologue célèbre montre la conception que Corneille se fait du héros : c'est un homme libre de ses choix qu'il finit par assumer, malgré ses déchirements et sa tension intérieure. Après : - Rodrigue renonce au bonheur, vers 342, je dois tout à mon père avant qu'à ma maîtresse > poids des valeurs féodales. Rodrigue réussit à dominer son affectivité, il se laisse guider par la raison - Rodrigue a fini par accepter ce que son père lui a demandé (de le venger). [...]
[...] Pierre Corneille, "Le Cid" - Acte scène 6 Avant : Don Diègue, le père de Don Rodrigue est nommé Gouverneur du Prince de Castille et prend donc la place du Comte, Don Gomès, le père de Chimène. Don Diègue dit à Don Gomès qu'il ne méritait pas d'être gouverneur. Cela énerve Don Gomès qui lui donne un soufflet (gifle). Les 2 hommes sortent les armes et se battent en duel. Don Diègue est trop vieux pour se battre. Don Gomès sort vainqueur, mais ne le tue pas, Don Diègue trouve honteux de subir cet affront. [...]
[...] L'expression de la douleur - La douleur s'exprime à l'aide d'une métaphore filée dans la première strophe qui est celle de la blessure. Vers 292 mortelle à la rime, vers 296 c'est au coup qui me tue - Champ lexical de la souffrance. Vers 293 misérable et vers 295 abattu à la rime. - Ponctuation forte, exclamative, question rhétorique qui souligne l'intensité des sentiments vers C. Un monologue délibératif - Débat intérieur d'un personnage placé devant un choix impossible vers 309-310 Le héros devra se déterminer à la fin. [...]
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