- Extrait du dernier chapitre de Candide, conte philosophique de Voltaire écrit en 1759 au siècle des Lumières.
- Dans ce passage, les personnages sont enfin tous réunis et croient pouvoir trouver une certaine paix. Ils restent pourtant insatisfaits parce qu'ils s'ennuient et continuent à chercher un sens à leur vie. Ils interrogent deux personnes (...)
[...] En philosophe des Lumières, il vit sous la conduite de la raison, faculté dont l'expérience permet de tenir sur le monde un discours juste. Son langage est maintenant parfaitement adéquat à la réalité: il voit les choses telles qu'elles sont, et non à travers les lunettes déformantes d'un système, notamment l'optimisme de Pangloss. Son précepteur, en revanche, manifeste un entêtement incurable, et personnifie les dangers du fanatisme, du dogmatisme et du totalitarisme, qui sous un discours à la rigueur apparente, maintiennent l'ordre établi, l'erreur et l'injustice. [...]
[...] Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitelius, Domitien, Richard II d'Angleterre, Edouard II, Henri VI, Ricard III, Marie Stuart, Charles Ier, les trois Henri de France, l'empereur Henri IV? Vous savez - Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin. Vous avez raison, dit Pangloss; car quand l'homme fut mis dans le jardin d'éden, il y fut mis ut operaretur eum, pou qu'i y travaillât; ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos. Travaillons sans raisonner, di Martin; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable.» Toute la petite société entra dans ce louable dessein; chacun se mit à exercer ses talents. [...]
[...] On voit qu'il interprète de travers le conseil de Candide. les malheurs de Candide sont interprétés comme nécessaires car partie du grand dessein de Dieu, et justifiés par le fait qu'elle permet de pouvoir manger des cédrats confits et des pistaches, ce qui est dérisoire. La longue énumération des malheurs pour en arriver aux derniers mots, ridicules et sans rapport avec les reste, a un effet comique. Il fait, encore un fois, de faux rapports logiques. Dans le passage, Voltaire montre comment le personnage de Pangloss n'a absolument pas évolué depuis le début du conte, il est le seul qui reste sur ses positions: il s'accroche à sa philosophie optimiste, et ne semble avoir rien appris de ses expériences difficiles de la vie, contrairement à Candide. [...]
[...] La philosophie de Voltaire dans le chapitre.30 de Candide INTRODUCTION - extrait du dernier chapitre de Candide, conte philosophique de Voltaire écrit en 1759 au siècle des Lumières. - Dans ce passage, les personnages sont enfin tous réunis et croient pouvoir trouver une certaine paix. Ils restent pourtant insatisfait parce qu'ils s'ennuient et continuent à chercher un sens à leur vie. Ils interrogent deux personnes: tout d'abord un derviche (religieux), qui n'apporte aucune réponse et qui refuse toute discussion. La 2ème rencontre est plus fructueuse, car le vieillard avec lequel ils font connaissance leur montre qu'on peut être heureux tout en vivant simplement. [...]
[...] Le personnage principal est passé d'un caractère naïf, innocent, à quelqu'un d'indépendant et capable de se démarquer de celui qui l'a éduqué, il l'arrête et le fait agir. Il possède maintenant une autorité qui le soustrait de l'autorité du maître. Il modère également les propos de Martin, qui dit qu'il faut «travailler sans raisonner»,. Candide ne récuse pas les bienfaits de l'action, mais considère, comme tous les philosophes des Lumières, qu'elle ne peut se passer de réflexion. Il ne suffit pas de s'étourdir de travail. [...]
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